Les heures sombres de l'Artchipel

Ce sont en tout cas ses employés qui ont lancé un appel au secours. Ils ne veulent pas voir la Scène Nationale de Basse-Terre perdre son label si rien n'est fait pour redresser sa situation
Dans un courrier adressé à la population et aux médias, les employés de l’Artchipel s’inquiètent quant à l’avenir de leur outil de travail. Un outil labellisé pour le rayonnement de la culture, mais qui pourrait, si rien n’est fait, perdre son label et disparaître purement et simplement. Il faut savoir que, selon le contrat qui les lie à l'Etat, les 70 Scènes Nationales de l'Hexagone de Guadeloupe et de Martinique ont le devoir de s'engager pour mettre en oeuvre une traduction concrète du projet partagé de la scène nationale, formulée sous la forme d’une série d’objectifs évaluables en matière de :
- programmation (diversité, rythme, volume, nombre moyen de représentations par spectacle …) ;
- partenariats artistiques (compagnonnages, associations avec des artistes, résidences, voire production, coproductions, commandes …) ;
- fréquentation (jauge offerte, fréquentation payante, non payante, fréquentation scolaire …) et connaissance du public ;
- impact territorial (manifestations décentralisées, partenariats d’action artistique ou culturelle, rayonnement national et international …) ;
- organisation professionnelle et outils de travail ;
- financements et recettes propres.

Après chaque nomination de directeur, le contrat est conclu pour une période de quatre années. La dernière est consacrée à
l’évaluation contradictoire de la réalisation des objectifs, associant en tant que de besoin le service de l’inspection de la création artistique du ministère de la culture, avant l’élaboration éventuelle d’un nouveau contrat.
C'est sur ce point que les personnels de l'Artchipel exprime leur grande inquiétude :

Christelle Martial

Et malgré cette situation difficile, certains spectacles se tiennent tout de même, à L’Artchipel.