Histoires de fleurs et de Muguet un 1er mai

Si le muguet n'est pas une fleur locale, sa tradition et les messages qu'il transporte en ont fait une fleur prisée, en Guadeloupe comme ailleurs. Et ce 1er mai, il n'aura pas été simple d'en trouver. Parce que, derrière ce petit brin de fleur, il y a des grandes histoires de fleuristes

Il faut être fleuriste pour avoir boutique ouverte un 1er mai et travailler ce jour-là. Mais, en un tel jour, la fleur qui se vend s'impose d'elle-même. Aujourd'hui, le muguet est roi. Bien sûr, les fleuristes ont su, avec le temps, le valoriser pour le proposer en composition ou en le mariant à des roses pour lui donner encore plus d'allure.
Cela, Marielle le sait bien et le pratique depuis 30 ans. Mais cette année, rien n'est simple. Pas simple pour être fournie, pas simple non plus pour les coûts ; quand le transport coûte plus cher que la fleur, il faut s'adapter.

Marielle Reinette, fleuriste à Jarry

A quelques lieux de là, dans un carrefour de la RN2, Céciliane a pris place. Elle aussi, elle a dû s'organiser avec d'autres pour avoir la fleur du jour. Et elle sait comment l'agrémenter pour intéresser le client. 40 ans qu'elle se déplace et s'installe là où ses clients réguliers ou de passage, pourront la trouver pour lui faire vendre. 

Céciliane Belfort fleuriste à Wonche

Pourtant, entre ces deux femmes, il y a un fossé. Pour Marielle, les vendeuses comme Céciliane sont l'un des problèmes de la profession. Encore que, cette année, il n'y en aura pas eu beaucoup sur les routes de l'Archipel.

Alors, quand il faut se remettre d'une pandémie, des confinements lourds ou allégés, on se dit qu'être considéré comme un "commerce essentiel", c'est presqu'une fleur qui est faite à la profession. Pourtant, en dépit de tout, rien ne pourrait lui faire baisser les bras. Après avoir travailler durant vingt ans à son domicile, elle a ouvert cette boutique depuis dix ans. Et malgré les obstacles, elle est prête à tenir ferme. 

Marielle Reinette, fleuriste à Jarry

Et au milieu de ces histoires de fleuristes, il y a les clients. Et eux, ce n'est ni le prix ni la quantité qui les préoccupent aujourd'hui. Parce que les clients, ils ont leurs propres histoires, surtout le 1er mai