Tout commence par un choix fort du sélectionneur Jocelyn Angloma d'aligner Raphaël Mirval, en tant que titulaire.
L'attaquant du Sporting de Baie-Mahault trouve la faille à la 64e minute et permet à la Guadeloupe de s'imposer à nouveau, après la victoire au match aller.
C'est toute l'équipe qui a été au rendez-vous avec un schéma de jeu respecté et une grosse défense, laquelle a su parer les attaques répétées des Nicaraguayens.
Après sa victoire 1/0 au match aller, un nul aurait suffi à la Guadeloupe, mais c'était sans compter sur une sélection qui a voulu maîtresse de son destin.
Un ticket d'or
Comme il fallait s’y attendre, les Nicaraguayens, au pied du mur, entament cette partie tambour battant, imposant notamment un engagement physique parfois à la limite. Pourtant, dans le jeu, les Pinoleros ne se montrent pas plus dangereux que ça et se procurent leur première occasion sur coup franc à la 20ᵉ. Bonilla voit sa frappe flirter avec la transversale de Cognard, qui était sur la trajectoire.
Trois minutes plus tard, Raphaël Mirval, parfaitement lancé par Saintini, parvient à enchaîner dans la surface adverse et trompe Vega, le portier nicaraguayen, mais il est finalement signalé hors-jeu. À la 25ᵉ, Bonilla, encore sur coup de pied arrêté, trouve cette fois-ci la tête de Moreno, qui voit une nouvelle fois Cognard s’imposer. Bonilla botte encore le cuir sur coup franc à la 43ᵉ et trouve cette fois-ci la barre transversale sur sa route.
0-0 à la mi-temps et la Guadeloupe est toujours qualifiée.
Le second acte reprend sur la même base que le premier, et le manque d’imagination des Nicaraguayens devant les buts guadeloupéens est sanctionné à la 64ᵉ : sur une longue balle de Saintini, Senneville, rentré en jeu entre-temps, parvient à dévier de la tête cette balle sur Mirval, qui se l’amène côté droit à l’entrée des 18 mètres et enchaîne une frappe puissante qui trompe Vega.
1-0.
Les quelques tentatives de frappe lointaines des Pinoleros en fin de partie ne changent pas la physionomie d’un match maîtrisé par les Gwadaboys.
Ils se qualifient pour leur 3ᵉ Gold Cup consécutive et effacent la déception de la descente en Ligue B pour la prochaine campagne. Ils seront d’ailleurs les seuls représentants français après l’élimination de la Martinique hier, battue 1-0 par le Suriname sur la pelouse du stade Pierre-Aliker.
Un moment savouré par les joueurs, sur le terrain, durant de longues minutes.
On a montré que l'on était une équipe sur les deux matchs. Nous sommes très heureux et fiers de participer pour la 3e fois consécutive à la Gold Cup... On a défendu ensemble, on a attaqué ensemble.
Anthony Baron, capitaine de la sélection de la Guadeloupe
C'est la 3e fois que Jocelyn Angloma conduit la sélection de la Guadeloupe à la Gold Cup.
Tout ce que l'on a vu ce soir était exceptionnel. On a vu de la solidarité, de la détermination. On a vu des joueurs qui avaient envie, qui ont fait ce qu'il fallait.
Moïse Castry, consultant