Implosion au sein du GIE canne, qui se désolidarise de l’UDCAG, impliquée dans la mobilisation de planteurs

Ce logo n'est, pour l'heure, plus dactualité, le Groupement se désolidarisant de l'UDCAG, l'une des quatre SICA qu'il fédérait jusqu'ici.
Cela a été acté par le conseil d’administration du GIE Canne Guadeloupe, la semaine dernière : le groupement d’intérêt économique poursuit sa route avec un trio de SICA : la SICAMA, la SICAGRA et la SICADEG. Exit, donc, l’UDCAG, qui représente les planteurs du bassin de la Basse-Terre, dont la position en faveur de la mobilisation et du rejet de la convention canne 2023-2028, est jugée incompréhension et inadmissible.

Le torchon brûle au sein même du Groupement d’intérêt économique canne Guadeloupe. Le GIE canne se désolidarise de la mobilisation à l’initiative d’une minorité de planteurs, sous la bannière du Kolèktif des Agriculteurs (KDA) ; ces producteurs en colère, soutenus par le président de l’UDCAG, Roméo Meynard, remettent en cause la Convention canne 2023-2028, signée en avril dernier.

Un petit groupe d’opposant, réunis au sein d’un collectif, conteste injustement la signature de la nouvelle convention, alors que celle-ci représente une avancée remarquable pour notre profession agricole. Celui-ci allant même jusqu’à retarder le démarrage de la campagne sucrière 2023, en bloquant pendant plus d’une semaine les accès de la sucrerie du Moule, avec les conséquences désastreuses que nous connaissons tous.

Lettre adressée à l’IGUACANNE par le GIE Canne, datée du 16/02/2024.

Le groupement qui, à l’origine, regroupe quatre sociétés d'intérêt collectif agricole (SICA) cannières : la SICAGRA, la SICADEG, la SICAMA et l’UDCAG, rejette le positionnement de ce dernier membre, accusé d’avoir pris une position dissidente.

Dans ce contexte de crise, le GIE canne a dû faire face au positionnement douteux de l’un de ses membres, en l’occurrence la SICA UDCAG , dont le président n’a cessé de vilipender et de dénigrer les accord cosignés par le GIE canne, en parfaite connivence avec ses amis du collectif, qu’il manœuvre à sa guise (...). Bien loin d’entendre raison, à l’approche du démarrage de la campagne sucrière 2024, ce scissionniste a lancé une nouvelle vague de contestations et de revendications déconnectées des réalités et des équilibres économiques de la filière, mais surtout chargées de contre-vérité reniant les avancées de la nouvelle convention.

Lettre adressée à l’IGUACANNE par le GIE Canne, datée du 16/02/2024.

Ainsi, le GIE Canne, qui depuis sa création en 2005 était fédérateur, se désolidarise des prises de position de la SICA du Bassin de la Basse-Terre, qualifiées de "prises de position déviantes et diffamantes". Cela a été acté lors du conseil d’administration du 12 février dernier.

Par la voix de son président Ferdy Créantor, le groupement appelle, par ailleurs, au calme et à l’apaisement, à la veille du démarrage de la campagne sucrière, dont la grande majorité des acteurs du secteur espère l’ouverture le 1er mars en Guadeloupe dite "continentale" et le 14 mars à Marie-Galante.

Seulement voilà, les planteurs mobilisés restent insatisfaits quant aux dernières propositions faites par l’Etat, la Région et le Département de la Guadeloupe, visant à augmenter leurs revenus. Ils attendent des actions concrètes de la part des usiniers, sommés de partager les richesses issues de la canne.
Réunis ce dimanche 25 février 2024, à Petit-Canal, ils risquent fort de mettre leur menace à exécution : poursuivre leur mouvement, notamment via le blocage de la campagne... et de la Guadeloupe.