Les inégalités hommes -femmes persistent chez nous

L’inégalité homme-femme en Guadeloupe, une réalité dans l’éducation, le travail et les conditions de vie, selon une étude que vient de publier l’INSEE, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes.
La Guadeloupe compte 216 000 femmes contre 186 000 hommes. Quelle est la situation chez nous sur le front des inégalités ? La question est posée chaque 8 mars, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes. L’INSEE y répond cette année.

Un fossé qui ne se comble pas

L’Institut national des statistiques et des études économiques a publié hier une étude intitulée "femme et homme en Guadeloupe, regard sur la parité aux différents âges de la vie". Etudes, vie professionnelle, vie personnelle, etc, le sort de la gente féminine est bien différent de celui des hommes.
En matière d’éducation, 88 % des filles réussissent au Bac, contre 83 % des garçons. Elles font aussi des études plus longues, mais sont moins présentes que les garçons dans les filières d’excellence : comme les classes prépa. Elles sont aussi moins nombreuses à quitter la Guadeloupe pour poursuivre leurs études ou travailler (freinées notamment par des maternités). Et puis une fois sur le marché de l’emploi, les femmes ont plus de mal à s’insérer que les hommes : elles sont plus nombreuses qu’eux à occuper des postes en-dessous de leur qualification ; plus souvent employées à temps partiel, et leurs revenus sont inférieurs à ceux de leurs collègues masculins. Les femmes sont aussi plus touchées par le chômage (43% des jeunes actives, contre 38% côté hommes).

Des femmes plus indépendantes

Enfin, concernant leurs conditions de vie, les jeunes femmes s’installant plus vite en couple que les hommes, à peine un quart d’entre elles vivent chez leurs parents, contre la moitié des jeunes hommes. La monoparentalité concerne dix fois plus les femmes que les hommes ; et ces derniers sont deux fois moins touchés qu’elles par la solitude au-delà de 65 ans.

Plusieurs organisations syndicales et féministes, sur le plan national, appellent les femmes à cesser le travail ce 8 mars à 15h40. Cet horaire correspond (pour une journée théorique de travail de 8h, de 9h à 17h) au moment à partir duquel les femmes ne sont plus payées quotidiennement, au vu des différences de salaires, moins élevés de 26 % en moyenne pour les femmes.