Jo Karam n'est plus

Chef d'entreprise renommé, l'homme a fait partie de plusieurs projets. Des expériences qui l'auront mené de la direction de la SEGT à celle de RFO Guadeloupe. Au terme d'un combat contre la maladie, il s'est éteint hier soir à l'âge de 73 ans

 
Ce qui frappait chez cet homme, c’est son calme, sa discrétion, sa bonhomie et sa chaleur humaine. C’est parce que Joseph Karam faisait partie de ces fils de Guadeloupe, élevé à l’école du courage du devoir et de la responsabilité. Deuxième d’une fratrie de sept enfants, il avait vu le jour un soir d’Avril 1946 à Basse-Terre dans une Guadeloupe blessée et déchirée par les conséquences de la seconde guerre mondiale ; d’un père libanais et d’une mère guadeloupéenne, c’est dans les faubourgs du Chef-lieu qu’il forgera sa personnalité.
Pensionnat de Bouillon, Gerville-Reache puis Grenoble pour des études d’expertise comptable. Quelques années plus tard, diplôme en poche, il est de retour en Guadeloupe à la direction de la SEGT, la société d’élevage de la grande-terre située à Lalane Port louis

La Guadeloupe se souvient encore des yaourts SEGT, mais Jo Karam avait plusieurs cordes à son arc. Passionné d’audiovisuel, le voilà comptable à ICV Guadeloupe puis directeur de la société. Parmi ses fais d’armes, on retiendra l’émission de variétés musicales « Partition » présentée Angel Etienne. Il en était le producteur exécutif.
Au début des années 2000, il est nommé directeur régional de RFO, un des ancêtres de Guadeloupe la 1 ère.
Homme de cœur, il exercera aussi les fonctions de président de la fonction communication de la Gwadec. Cet humaniste qui rayonnait dans la cité était le père de 4 enfants et le papi de six petits enfants. Depuis 6 ans, Jo avait engagé une lutte sans merci contre la maladie. Hier soir, c’est en toute discrétion, comme à son habitude, qu’il a quitté la vie terrestre. Il avait 73 ans.