C’est, ce 1er décembre, la Journée mondiale de lutte contre le virus de l’immunodéficience humaine (VIH). Grâce aux progrès de la médecine, des thérapeutiques de traitement ou de prévention, le virus engendre aujourd’hui beaucoup moins de dégâts qu’autrefois. Mais attention à ne pas relâcher l’attention ! Une vigilance particulièrement nécessaire dans l’archipel guadeloupéen, où les chiffres restent plus élevés que dans le reste de la France, selon la dernière étude de Santé publique France.
Le premier enseignement que l’on peut en tirer est que le nombre annuel de nouveaux cas stagne depuis 10 ans localement. En 2023, 85 personnes y ont découvert leur séropositivité ; un chiffre qui fait toujours de la Guadeloupe l’un des départements français avec la moyenne la plus haute, devant l’Ile de France.
Ensuite, contrairement à l’Hexagone où les contaminations se font plus fréquemment lors de rapports homosexuels entre hommes, sous nos latitudes, c’est principalement lors de rapports hétérosexuels que les contaminations se produisent ; dans 70% des cas.
Les hommes âgés de 25 ans à 50 ans sont les principaux concernés, devant la tranche d’âge des 50 ans et plus.
Autre sujet à inquiétude : depuis 2020, une majorité de découvertes de contamination interviennent à un stade avancé de la maladie avec, donc, un sida déclaré. Ce diagnostic tardif complique la prise en charge thérapeutique.
Enfin, sur le front du dépistage, avec un taux de 220 pour 1000 habitants, la Guadeloupe reste, comme l’an dernier, le département de France qui, proportionnellement, effectue le plus de tests de diagnostic, après la Guyane. Les personnes les plus vigilantes sont les femmes qui ont entre 25 et 50 ans ; les moins attentifs sont les jeunes hommes de 15 et 24 ans.