Légitime défense ou bavure ? L’affaire Didier Assor a été confiée à un juge d’instruction, qui doit faire toute la lumière sur les conditions dans lesquelles cet homme, schizophrène, a été tué par un gendarme, le 15 décembre à Trois-Rivières.
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Le procureur de la République de Basse-Terre a décidé de saisir un juge d’instruction, dans l’affaire Didier Assor. Le 15 décembre dernier, cet homme de 45 ans, schizophrène, s’était retranché, avec une arme blanche, au domicile familial à La Regrettée à Trois-Rivières, alors que son père avait fait appel au SAMU pour le faire hospitaliser. Appelés en renfort, les gendarmes n’étaient pas parvenus à maîtriser le forcené et l’un des militaires avait finalement ouvert le feu, blessant mortellement le quadragénaire. La thèse, officielle, de la légitime défense, est questionnée, notamment par la famille de la victime. Le juge est donc chargé de faire toute la lumière dans ce dossier
Pour le père de Didier Assor, il n’est pas question de parler de légitime défense. Selon Huy Assor, le gendarme qui a tiré a clairement commis une bavure.
Samuel Filniez, le procureur de la République de Basse-Terre
Huy Assor père de Didier Assor