Kei Miller, lauréat du prix Carbet des lycéens 2019

Kei Miller est un écrivain jamaïquain, tout à la fois poète, auteur de nouvelles et de deux romans, d'un essai. Son roman "The Last Warner Woman" (L'authentique Pearline Portious) a été sur la liste du Phillis Wheatley Book Award. Il s'agit de son premier livre traduit en français. 
Dans By the ­Rivers of Babylon, il met au jour le destin d’Alexander Bedward (1848-1930), un prédicateur jamaïcain qui voulait relever un peuple humilié et que les Britanniques ont jeté, lui aussi, à l’asile.

Le roman s’ouvre sur le 11 août 1982, lorsque Ma Taffy voit Kaia, son petit-fils, rentrer de l’école en pleurs. L’instituteur a coupé les dreadlocks de l’enfant, un véritable crime chez les rastafaris. Un crime qui ne peut que provoquer, selon Ma Taffy, une calamité, un cataclysme; "l'autoclapse"... Parce que, pour Ma Taffy, l'histoire ’Alexander Bedward a une grande valeur :

C’est juste une histoire comme plein d’autres dans cette foutue île de Jamaïque – juste un homme qui lutte et que ce maudit pays a décidé de mettre à terre ».

Une histoire, qui a retenu l'attention du jury du Prix Carbet des Lycéens, au point d'être primée par lui. Il l'avait déjà fait en 2017, lorsque les aînés du Prix Carbet de la Caraïbe et du Tout Monde, l'avaient récompensé pour cette même oeuvre.