Le journal L'Equipe révèle, ce mercredi 17 novembre 2021, que l'épéiste Guadeloupéen Daniel Jérent ne sera finalement pas sanctionné par l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD).
Une enquête visait le natif de la commune de Saint-Claude, après un contrôle positif à un médicament diurétique, réalisé en novembre 2020.
De la disgrâce...
Avant cet épisode, Daniel Jérent était un maillon fort de l'équipe de France d'escrime, notamment sacré champion olympique par équipe en 2016.
Mais sélectionné pour les JO 2020 de Tokyo, celui-ci a été écarté de la sélection. La Fédération n'a pas souhaité risquer une éventuelle disgrâce collective, alors que l'enquête de l'AFLD était en cours.
Après de longues investigations, justement, la commission des sanctions de l'Agence aurait choisi de croire aux justifications apportées par Daniel Jérent, selon L'Equipe. Toute procédure à son encontre aurait donc été stoppée.
... à l'explication plausible
Mais alors, pourquoi le médicament illicite (pour un sportif de haut niveau) s'est retrouvé dans les urines de l'escrimeur ?
Tout serait parti de l'accident de voiture, survenu le 29 avril 2020, en Guadeloupe, où le tireur a passé sa période de confinement. Daniel Jérent a été victime d'une double fracture du fémur et a dû bénéficier de plusieurs transfusions sanguines.
L'enquête ferait apparaitre que l'un des donneurs de sang prenait le fameux produit détecté chez l'épéiste.
Cette histoire est donc synonyme de double peine, pour le champion, qui avait réussi à revenir à son plus haut niveau, après sa blessure... mais qui n'a pu participer à l'évènement sportif le plus important de l'année 2021 (les JO 2020).
Il faut se rappeler aussi que Daniel Jérent avait été épinglé, par l'AFLD, en juin 2019, parce qu'il ne s'était pas présenté à trois contrôles anti-dopage.
A écouter l'interview de Daniel Jérent au micro de Mélanie Roland
Daniel Jérent : "Je suis très mitigé et très énervé"