Plus de 36% des clients de EDF archipel Guadeloupe concernés, ce jeudi soir par des coupures d’électricité. 90 000 clients. Des délestages de près de 5 heures parfois, commencés dès le matin.
Double peine : des unités de production d’eau ne peuvent fonctionner, sans électricité. De nombreux foyers sont privés du précieux liquide. Sans eau, sans électricité, sans connexion 4G, de quoi rajouter au marasme ambiant.
Les Guadeloupéens ont le sentiment d’être des variables de négociation dans un bras de fer entre les syndicats et la direction de EDF PEI.
Les organisations syndicales semblent perdre la bataille de l’opinion publique. Elles expliquent qu’elles ne sont pas à l’origine des délestages. Insistent sur le bien-fondé de leurs revendications. Mais rien n’y fait.
D’autant qu’un audio tourne sur les réseaux sociaux. Il explique que l’objectif c’est le black-out électrique pour faire entendre raison à la direction de EDF PEI.
De l’autre côté, cette Direction de producteur électrique insulaire exploite la situation, dans une stratégie de communication dosée.
Des communiqués envoyés depuis des tours de la Défense, à Paris, pour bien montrer un détachement et un éloignement. Elle accuse la FE-CGTG, un des syndicats mobilisés, de ne pas vouloir mettre fin au conflit.
EDF PEI insiste sur des conditions salariales présumées très confortables des agents de la centrale électrique de Jarry.
La colère gronde. Elle vient du monde économique. Des commerçants, des industries, des services contraints de se mettre à l’arrêt.
Elle provient aussi de la population. Les réactions sont vives sur les réseaux sociaux, voire très vives.
Beaucoup s'interrogent sur le remboursement de tous les appareils électro-ménagers en panne en raison des coupures, et certains interpellent les deux parties ainsi :
"A la fin de la grève, il n'y aura aucun dédommagement pour les clients...." "Les factures seront à payer normalement et cet argent perçu sur les clients mal servi, c'est EDF, ses salariés grévistes ou non, et toutes ses filiales qui vont se le partager"
Réactions sur les réseaux sociaux
Des pétitions en ligne sont proposées à la signature, des groupes whatsaap ou télégramme ont été activés pour être plus discret dans l’organisation de « ripostes ».
Des appels à la mobilisation devant la centrale PEI de Jarry sont évoqués samedi ou lundi.