L’inflation continue sa progression en Guadeloupe.

D’un mois sur l’autre, l’inflation est modérée (+0,4%) mais au bout d’un an elle atteint 3,8% en Guadeloupe.
Entre les mois de février et mars 2022, 2 secteurs voient leurs tarifs partir à la hausse : celui de l’énergie et, plus inattendu, celui de l’habillement et des chaussures.

Mais les variations sont plus nettes avec du recul sur les 12 derniers mois concernant l’énergie :
+ 20,9% entre mars 2021 et mars 2022 en Guadeloupe (quand la France frôle les 30% d’augmentation).
+27,3% d’inflation en Guadeloupe si on ne prend en compte que les carburants.

Une inflation donc liée aux conséquences de la guerre en Ukraine et au renchérissement des produits pétroliers. Les tarifs du Litre de l’essence sans plomb, de gazole routier et la bouteille de gaz ont augmenté pour le 3ème mois consécutif en mars 2022. 
Et face à la flambée du prix de l’essence depuis le début de la guerre en Ukraine, les professionnels n'ont pas d'autres choix que de s'adapter. Mais les fins de mois sont difficiles..de quoi compliquer l’activité. 

Voir : Le reportage de Ludivine Guiolet-Oulac et Jean-Marie Mavounzy

Enfin, 3 secteurs contribuent aussi à la hausse de l’indice des prix à la consommation des ménages sur l’année :
1. Les produits frais (leurs prix ont augmenté de 6,1% en Guadeloupe).
2. les services des transports (même si les billets d’avion ont bien diminué le mois dernier).
3. les services de communications. 

Une inflation en partie liée au conflit en Ukraine. Mais les conflits sociaux locaux ont eux aussi perturbé l'économie de la Guadeloupe

 On s’en doutait mais encore fallait-il pouvoir le chiffrer : la haute saison touristique qui démarre en général en décembre en Guadeloupe a été fortement perturbée par la crise sociale : Chute de 31% du nombre de nuitées dans l’hôtellerie. Les touristes ont réservé 1/3 de séjours en moins par rapport au dernier trimestre 2019, année de référence avant Covid.

Et quand les derniers barrages sont levés fin décembre, la fréquentation hôtelière a alors reculé de 42 % par rapport à décembre 2019.
Chute impressionnante aussi pour la restauration avec une chute du chiffre d’affaire de 25% sur la même période. 

Autre preuve que l’économie a perdu de son dynamisme lors de cette fin d’année 2021 : le nombre de création d’entreprises repart à la baisse.

Seuls indicateurs à rester stables pendant le 4ème trimestre 2021 : le taux  de chômage. Il a même légèrement baissé pour s’établir à 15,5%, selon les critères du bureau international du travail.