L’Office de l’eau Guadeloupe et l’Observatoire de l’eau Guadeloupe communiquent sur la 4ème édition des chiffres-clés de l’eau et de l’assainissement

Avec ce faisceau d’interrogations : quel est l’état des réseaux d’eau potable en Guadeloupe ? Comment a évolué le prix des services de l’eau ? Où en est la mise en conformité des stations d’épuration sur le territoire ? Le document synthétise aussi les principales actions qui ont été mises en œuvre

Globalement la situation de l’eau s’améliore en Guadeloupe mais il reste tout de même de gros points noirs.

Réparations de 6.600 fuites par le Conseil Régional entre 2019 et 2021, 2.000 compteurs remplacés, 52 km de réseau rénovés… 34 km rénovés du côté du conseil départemental. Et le plus gros des opérations en cours pour la collectivité concerne la rénovation des usines.

Autre bonne nouvelle : la qualité de l’eau potable est satisfaisante s’améliore par rapport à 2018. 96,6% des eaux analysées respectaient les limites et références de qualité pour les bactéries. L’ARS estime que les dépassements de seuils dans les stations du sud de Basse-Terre sont faciles à éviter si les filtres à charbon actif sont régulièrement changés.

Mais il y a encore de gros points noirs :

- Les chiffres sur l’assainissement des eaux usées sont alarmants 72% des stations de traitement des eaux usées supérieur à 2.000 équivalent-habitant ne sont pas conformes : pb d’exploitation défaillante, pb d’autosurveillance, ouvrages hors services, vétustes

- En Guadeloupe on prélève trois fois plus d’eau que nécessaire. 37% de l’eau prélevée est réellement consommée par la population. 63% sont perdus soit lors de la distribution, soit lors du comptage ou plutôt du non-comptage. Mais après les travaux sur le feader, la conduite principale de Belle Eau, la situation devrait nettement s’améliorer selon les intervenants de ce séminaire.

Quand à l’assainissement de l’eau, le SDAGE, le schéma directeur d’aménagement et de gestion de l’eau, a listé pour 2021-2027 pas moins de 80 mesures pour réhabiliter les réseaux de collecte et près de 220 actions comme la suppression pure et simple de certaines stations d’épuration qui polluent beaucoup plus l’environnement qu’elles ne le préservent.

Mais la question de l’assainissement individuel et collectif reste alarmante. La plupart des stations d’épuration ne répondent pas aux normes.

​​​​​​​Isabelle Amireille-Jomie, présidente-déléguée de l’Office de l’Eau en Guadeloupe

 

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