Le président du Comité régional cycliste des îles de Guadeloupe n’entend pas faire dans la demi-mesure : désormais, les clubs sont tenus de se mettre en règle, sous peine de sanctions. Le fait est que certaines formations cumulent des dettes auprès du Comité ; celles-là ne pourront plus participer aux compétitions locales, à compter de la semaine prochaine, a annoncé Frédéric Théobald.
Ce coup de poing sur la table vise en particulier les clubs qui mènent grand train en recrutant à tour de bras, en faisant l’acquisition de matériel coûteux, ou encore en payant des billets d’avion, malgré leur ardoise.
Pour les associations en réelle difficulté, la recherche de solution se fera au cas-par-cas.
Les règles stipulent clairement que, normalement, les clubs qui ne sont pas à jour ne peuvent pas recruter. Depuis l’an dernier, certains clubs ont recruté massivement des coureurs venus de l’extérieur et ceci a pour effet de déstructurer les clubs et le Comité (...).
Frédéric Théobald, président du Comité régional cycliste de la Guadeloupe
Depuis cette communication, "ça commence à bouger", selon le patron du cyclisme local, qui regrette le manque de sérieux de certains clubs. Car qui dit impayés, dit difficultés pour la discipline de progresser et, pour le Comité, de rémunérer ses salariés et d’attribuer leurs prix aux coureurs qui se distinguent.
L’interdiction de course ne prendra pas effet pour le Mémorial "Denis Manette", épreuve organisée par la Pédale du centre (PDL), qui se disputera à Morne-à-l’Eau, du jeudi 6 au dimanche 9 avril 2023.
En revanche, dès l’édition 2023 des "6 jours du Crédit Agricole", la sanction sera appliquée.
Les clubs qui, au moins, ne se rapprocheront pas du Comité pour prendre des mesures, ne pourront pas participer. Ça, c’est une décision ferme et irrévocable.
Frédéric Théobald, président du Comité régional cycliste de la Guadeloupe
Avant d’en arriver là, Frédéric Théobald avait averti les dirigeants de clubs.
Pour se réaffilier, il faut être à jour. Il y des clubs qui n’ont pas respecté leur moratoire, mais qui règlent petit-à-petit. Mais il y en a qui recrutent des coureurs, qui achètent des vélos, qui paient des billets d’avion pour que les gars puissent rentrer faire des courses (...) Payez vos dettes ! (...)
Frédéric Théobald, président du Comité régional cycliste de la Guadeloupe
Les associations endettées doivent s’acquitter de dizaines de milliers d’euros, pour certaines ; ce, depuis des années. La somme de tous ces dus représente une belle enveloppe, dont le cyclisme guadeloupéen ne peut faire le deuil.