La police des plages mobilisée à Sainte Rose pour le respect des espaces naturels

Ce samedi, des équipes de la Gendarmerie Nationale, du Parc National de Guadeloupe, de l’Office National des Forêts et de l’Office Français de la Biodiversité étaient présentes ce matin à Sainte Rose pour rappeler à tous les exigences du respect des expaces naturels
La plage des Amandiers de Sainte Rose est réputée pour accueillir les familles, mais depuis quelques temps, elle est également le théâtre de rodéos de véhicules tous terrains et de quads, comme le montre ces traces laissées dans le sable
Des pratiques strictement interdites. Ce matin, une opération réunissant plusieurs services de l’Etat a effectué une opération de surveillance sur plusieurs plages du Nord Basse-Terre  

Antony Grolleau, chef de service de l’office français de la biodiversité en Guadeloupe
©guadeloupe

D’autant plus interdits que les plages du Nord Basse-Terre sont également des lieux de ponte traditionnels pour plusieurs espèces de tortues marines. Rouler sur le sable, c’est risquer de détruire les nids.
Dans tous les cas de figure, le contrevenant s’expose à une amende salée 

Major Mario Lambert, commandant de la brigade de gendarmerie de Sainte Rose
©guadeloupe
Et en fin de matinée, le dispositif mis en place sur le Nord Basse-Terre a permis l’interpellation de 5 contrevenants. 1 véhicule tout terrain et 4 quads. Les conducteurs vont être convoqués devant la Justice dans les prochains jours
Rappel sur le Code de l'environnement :
* La circulation des véhicules terrestres à moteur est interdite en dehors des voies dans le domaine public routier de l'Etat, des départements et des communes, des chemins ruraux et des voies privées ouvertes à la circulation publique des véhicules à moteur.  
* Outre certaines infractions spécifiques aux espaces protégés, les infractions à la circulation des véhicules à moteur dans les espaces naturels sont toutes passibles de l’amende prévue pour les contraventions de la 5e classe (soit 1 500 € maximum) (Art. R. 362-1 C. Env.).
* Il en est de même pour tout conducteur qui contreviendrait aux mesures édictées par le maire ou le préfet en matière de circulation dans ces espaces (Art. R. 362-2 C. Env.). L’amende peut être assortie d’une peine complémentaire : l’immobilisation de six mois maximum du véhicule prononcée par le juge (art. L. 362-8 C. Env.)
* L’altération ou la destruction d’un nid de tortue marine constitue, cette fois, un délit puni d’une peine d’amende maximale de 150.000€ et d’une peine d’emprisonnement maximale de trois ans.