Après une semaine d'auditions par visioconférence, la commission d'enquête parlementaire est allée ce lundi sur le terrain à Port Louis, un territoire desservi par la régie d'alimentation du Nord Grande Terre. RENOC dont l'exercice est rendu difficile par des outils de production défaillant.
1ère étape ce matin, l’usine de production d’eau de Belin. Prévue pour alimenter les habitants de Port Louis, Anse Bertrand et une partie de ceux de Petit Canal, cette unité accumule les dysfonctionnements depuis sa mise en service en 2004. Un exemple, le système de microfiltration. 90 tubes comme celui-ci, prévus pour être changer tous les 7 ans. En réalité, ils sont changés tous les ans pour un coût de 1500 euros pièce. Un système trop fragile et donc inadapté.
Harry Placide directeur de la RENOC
La Direction de l’Agriculture et de la Foret, un service de l’Etat. Aujourd’hui, des travaux sont prévus pour réhabiliter entièrement l’usine. Cout 5 millions d’euros.
2ème étape, la station d’épuration de Port Louis. Là encore, un outil inadapté et surdimensionné. Prévu pour traiter les eaux usées de 10 000 personnes, elle ne fonctionne qu’à 20% de ces capacités.
Leslie Verepla, directrice adjointe de la Rénoc
L’affaire est aujourd’hui pendante devant le tribunal administratif. Les magistrats pourraient donc aussi statuer sur cette bouche à incendie. Censée assurer la protection du site, elle n’a en réalité jamais été branchée sur un réseau d’alimentation en eau.
Mathilde Panot, présidente de la commission d’enquête parlementaire
Eric Stimpfling