La campagne sucrière n'est pas toujours pas lancée. Les sites de Béron et Gardel sont bloqués par certains membres du collectif des planteurs et le syndicat des jeunes agriculteurs. Le texte de la convention qui fixe le prix de la tonne de canne pour les 6 prochaines campagnes ne leur convient pas.
Le député Olivier Serva a été mandaté par ses collègues parlementaires au poste de facilitateur. Sa rencontre avec les planteurs mécontents, ce jeudi 6 avril 2023, a accouché de 19 nouvelles revendications, dont une qui revalorise le prix de la tonne de canne à 150 euros au lieu des 109 consentis en premier lieu grâce à un coup de pouce des acteurs pubics.
L'Etat pas fermé à la négociation
À la lecture des demandes, le préfet Xavier Lefort s'est montré ouvert. Il admet que si le texte de la convention du 1er avril dernier réglait certaines points de tension, il en laissait d'autres ouvert au débat. Mais pour avancer concrètement, il n'est pas le seul acteur impliqué, un possible accord passe obligatoirement par un retour de l'ensemble des signataires à la table des négociations. Et cela, le député Olivier Serva l'a bien compris.
J'ai senti l'État très à l'écoute, très disposé selon ses prérogatives mais il n'est pas seul à décider puisqu'il y a aussi des co-signataires, l'interprofession, les SICA, les usines. En tout cas, j'ai observé que sur les 19 points beaucoup relèvent de la signature de la convention de la semaine dernière et les autres vont nécessiter l'implication de la Région, du Département, de l'État et des usiniers. Le nœud reste l'amélioration du rendement des parcelles.
Olivier Serva - député de la 1ère circonscription
Pour tenter de dénouer définitivement les tensions, l'État recevra dès ce lundi 10 avril les signataires de la convention pour tenter de trouver un accord qui satisfasse tous les signataires et débloque enfin cette récolte 2023.