La cuisson au four ou au micro-onde, deux modes de cuisson qui diminuent ostensiblement les concentrations de chlordécone

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Une nouvelle étude sur la cuisson d’aliments contaminés par la Chlordécone vient d’être publiée afin d’estimer les pratiques les plus saines. Trois modes de cuissons, poêle, four et aux micro-ondes, ont été ainsi étudiés sur des produits animaux d’une grande variété. Il ressort que le temps de cuisson et le poids de l'échantillon, pourraient être des paramètres clés de l'efficacité de la cuisson.

Il s’agissait pour les scientifiques de mesurer les concentrations en Chlordécone ou chlordécol, le principal métabolite de la Chlordécone, dont on sait désormais qu’il a une toxicité supérieure ou similaire à sa molécule mère.

L’enjeu est de taille puisque la Cholrdécone continue de contaminer et de s’infuser inexorablement dans le quotidien des Guadeloupéens et des Martiniquais : 36 % des sols agricoles affichent une concentration supérieure à 0,1 mg kg de matière sèche, et plus de 90% des résidents des deux territoires présentent des traces du pesticide dans leur corps.
Contamination en partie due à la consommation de produits issus de filière non conventionnelle.

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En 2014, une première étude avait mis en lumière l’inefficacité de la cuisson à l’eau à 100% sur des légumes. Pour cette étude, trois autres modes de cuisson ont été testés et  sur une grande variété de produits animaux, langouste, écrevisse, poulet, œuf, porc et poisson.

Il ressort que la cuisson au four puis la cuisson aux micro-ondes sont les deux modes qui diminuent ostensiblement les concentrations par rapport à l'état précuit. 

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La composition de la matrice, le temps de cuisson et le poids de l'échantillon semblent également être des paramètres clés de l'efficacité de la cuisson.

L’étude en question a permis de compléter des résultats préliminaires obtenus uniquement sur des échantillons de bœuf mais aussi de renforcer l'évaluation de l'impact des modes de cuisson domestiques conventionnels sur les CLD et ses métabolites. Et enfin, mettre en évidence les moyens potentiels de décontamination des matrices alimentaires