La pré-éclampsie, deuxième cause de mortalité maternelle

Illustration : femme enceinte au service de maternité du CHUG
Peu connue, la pré-éclampsie est une maladie dangereuse liée à la grossesse. Elle peut mener à l’hospitalisation de la mère, jusqu’à son accouchement voire, dans les cas les plus graves, au décès de celle-ci. Des mesures préventives peuvent être mises en place.

La pré-éclampsie, maladie plutôt méconnue liée à la grossesse, était l’objet d’une action de sensibilisation, hier soir (mardi 29 novembre 2022), organisée à la salle « George Tarer » à Pointe-à-Pitre, à l’initiative du GIP-RASPEG (groupement d'intérêt public - réseaux et actions de santé publique en Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barthélemy), du CHU et de l’association Grossesse Santé.
Cette pathologie est à prendre très au sérieux, car elle est responsable de 12% des décès maternels, en France.
A terme, les acteurs de la santé entendent mettre en place des mesures préventives, afin d’améliorer la prise en charge.

La pré-éclampsie : de quoi s’agit-il ?

La pré-éclampsie se manifeste par une hypertension artérielle, des œdèmes importants, des maux de têtes, des nausées, des vomissements, des troubles de la vue, une prise de poids excessive et par une perte de protéine dans les urines. Cette maladie survient généralement durant la seconde moitié de la grossesse et peut causer des complications, tant chez le fœtus que chez la mère ; chez cette dernière, il peut s’agir de convulsions similaires à l’épilepsie. Le bébé, quant à lui, privé d’apports en nutriments, peut souffrir d’un ralentissement de la croissance.
De telles complications justifient parfois l’hospitalisation de la patiente, jusqu’à la naissance de l’enfant.

En Guadeloupe, près de 6% des femmes enceintes sont concernées ; presque deux fois plus que dans l’Hexagone.

La pré-éclampsie est la deuxième cause de mortalité maternelle.

Reconnaître les complications liées à la pré-éclampsie

Portrait d’une patiente

Comment la pré-éclampsie est vécue, par les femmes qui en souffrent ?
Ludivine Guiolet-Oulac et Christian Danquin ont recueilli le témoignage de Michela Tarjé, qui a été victime de cette maladie en 2015. Voici leur reportage :

Prévenir la pré-éclampsie ©Ludivine Guiolet-Oulac et Christian Danquin - Guadeloupe La 1ère