Les zones maritimes jouxtant le campus de Fouillole, les quartiers de Carénage et Dubouchage, l’ilet Cochon et l’ilet Coquillage sont actuellement débarrassées des épaves de bateaux qui, de longue date, polluent la rade de Pointe-à-Pitre.
L’opération d’enlèvement, à l’initiative de Guadeloupe Port Caraïbes, a démarré en fin d’année 2022. A ce jour, 28 des 29 épaves recensées ont été enlevées et ont fait l’objet d’un diagnostic amiante, avant d’être découpées et démolies. Pour clôturer le marché la dernière épave sortira de l’eau jeudi 19 janvier 2023.Ces embarcations représentaient un danger pour l’environnement et pour la navigation.
(VIDEO : ©Bruno Pansiot-Villon)
Ces navires de plaisance ne sont plus en état de naviguer et ne peuvent pas être réhabilités. La seule issue, pour eux : la destruction, pour le recyclage en partie. Ils sont traités en Guadeloupe, sur une plateforme adéquate ICPE (Installation classée protection de l’environnement).
C’est un groupement de deux entreprises qui y travaillent : ATSM (Antilles Travaux Sous-Marins), qui sort les navires de l’eau et, ensuite, la société Janky Environnement, qui traite les différentes natures de déchets classiques (bois, fer, inox...), pour les évacuer dans des filières agréées. Mais pour le polyester, par exemple, aujourd’hui on n’a pas de solution ; ces déchets sont enfouis dans les décharges de déchets ultimes.
Yvonnick Eury, responsable de l’aménagement au Grand Port Maritime de la Guadeloupe
Cette opération "Bateaux hors d’usage" (BHU) n’est pas la première du genre.
La problématique des épaves, on travaille dessus depuis 4 à 5 ans maintenant. C’est une opération qui est assez complexe puisque, dans un premier temps, il faut rechercher les propriétaires et, dans le cas où on ne peut pas les identifier, il faut lancer une procédure de déchéance de propriété, pour permettre au Grand Port Maritime d’évacuer et détruire ces embarcations.
Yvonnick Eury, responsable de l’aménagement au Grand Port Maritime de la Guadeloupe
Le coût total de l’opération s’élève à environ de 600.000 euros. Dépense intégralement assumée par le Grand Port maritime de la Guadeloupe.