À première vue, rien ne peut justifier les inquiétudes actuelles qui s'expriment de plus en plus ouvertement. Rien puisque les planteurs continuent de livrer leurs cannes à Gardel, grossissant régulièrement le tas de cannes qui sera immédiatement traité par les machines de l'usine.
Pourtant, l'inquiétude est ailleurs, à l'intérieur même des cannes qui sont livrées à l'usine. Progressivement, le taux de sucre qu'elles contiennent diminue. Et la production s'en trouve impactée.
L'usinier a donc écrit aux planteurs de l'intersyndicale pour souligner cette situation qu'il estime être préjudiciable s'il faut aller jusqu'à la fin du mois de juillet. Arguments chiffrés à l'appui, il met en exergue les comparaisons chiffrées qui soulignent les raisons de son pessimisme.
Dans ce jeu-là, bien que tous tirent leur rémunération du broyage des cannes livrées et de leur transformation en sucre, tous n'ont pas la même analyse quant à la suite qu'il convient de donner aujourd'hui à une récolte particulièrement perturbée.
En l'occurrence, les planteurs souhaitent aller jusqu'au bout et couper toutes leurs cannes
Ce jeudi, les différents bassins de l'archipel dresseront le bilan de leur potentiel. Il sera alors temps pour les partenaires institutionnels et professionnels de décider de la poursuite ou de la fin de la récolte 2024. Peut-être d'ailleurs la dernière dans les conditions actuelles de partenariat entre l'usine et les planteurs.
Le dernier bras de fer entre les deux parties, arbitré par la Préfecture, la DAF, la Région et le Département, a conclu à la nécessité d'ouvrir des discussions sur une mise à jour des procédures qui régissent depuis plusieurs décennies le fonctionnement de la filière.
Des discussions qui devront se tenir largement en amont de la récolte 2025 pour que rien ne vienne l'impacter d'une manière ou d'une autre.