C’est une enquête publiée par Santé Publique France qui tire la sonnette d’alarme. Encore trop peu d’adolescentes seraient vaccinés en France contre le Papillomavirus.
Cela dit, l’enquête de Santé Publique France révèle que les adolescentes en Outre-Mer ne sont pas suffisamment protégées et les parents, plutôt éloignés de cette vaccination.
14% des jeunes Guadeloupéennes vaccinées
Environ 80% des hommes et des femmes y sont confrontés au cours de leur vie sexuelle. Le papillomavirus ou HPV est un virus qui se transmet sexuellement et particulièrement en début de vie sexuelle. Aussi, la vaccination contre les infections HPV dont l’efficacité est proche de 100%, est vivement recommandée chez les filles mais aussi chez les garçons. Avec un rappel ou deux.
L’étude de Santé Publique France concerne des jeunes filles de 15 à 18 ans, interrogées en France et dans les régions d’Outre-mer. Si dans l’Hexagone, plus de 43% d’entre elles, bénéficient d’une couverture vaccinale, en Guadeloupe elles ne sont que 14% à avoir reçu au moins une dose de vaccin, contre le papillomavirus humain. Et c’est tout l’Outre-mer qui est ainsi à la traîne.
Le manque d'information, en partie responsable des faibles taux de vaccination
L’étude révèle sans surprise que les jeunes filles les plus vaccinées le sont parce que leurs parents ont entendu parler de ce vaccin. Et qu’ils en ont fait la démarche.
Le niveau d’étude des parents semble aussi être une donnée. Plus ils ont des diplômes et plus leur attention est fixée sur la vaccination pour leurs filles.
L’un des obstacles à cette vaccination reste sans conteste le manque d’information mais aussi la dangerosité supposée du vaccin ou la peur des effets secondaires.
Le vaccin est remboursé à 65% par l’assurance Maladie et de nombreux professionnels de santé peuvent l’administrer.
Il est considéré par certains comme inutile puisque non obligatoire. Les médecins de ville seraient encore trop peu à le proposer aux parents et aux jeunes filles.
En clair, les objectifs de vacciner 60% des adolescentes sont encore loin d’être atteints en France. Des objectifs importants à tenir d’autant que les infections HPV peuvent être à l’origine de cancers.