C’est l’un des cancers les plus répandus en Guadeloupe. La MGPS (Mutuelle Générale de Prévoyance Sociale) organisait ce mercredi une visioconférence sur le cancer du côlon aujourd’hui. Une manifestation qui s'inscrit dans le cadre du mois de l’Économie Sociale et Solidaire avec la participation du médecin chef du service de nutrition du CHU de la Guadeloupe.
Le thème de cette visioconférence : « comment éviter le cancer du côlon par la nutrition » animée par le docteur Marie-Laure Lalanne-Mistrih, chef de service de nutrition au CHU de la Guadeloupe.
Le cancer colorectal a la particularité d’être lié à notre mode de vie et d’alimentation. C’est là que réside à la fois le nœud du problème (manger trop gras, trop salé, trop sucré) et la solution (manger équilibré).
Philippe Romana, chargé de communication à la MGPS.
Philippe Romana, chargé de communication à la MGPS.
Un cancer évitable
Le cancer colorectal se développe à partir des cellules qui tapissent la paroi interne du côlon ou du rectum. Le plus souvent, ces tumeurs malignes proviennent d’une tumeur bénigne, appelée polype adénomateux, qui évolue lentement et finit par devenir cancéreuse.
C’est un cancer fréquent aussi bien chez l’homme que chez la femme, et il représente la deuxième cause de décès par cancer tous sexes confondus.
La mortalité par cancer colorectal est en baisse depuis les années 1990 alors que l’incidence est restée stable chez la femme, et qu’elle diminue chez l’homme.
La survie des personnes atteintes d’un cancer colorectal s’est améliorée au cours du temps.
Le cancer colorectal peut être découvert grâce à un dépistage.
Le cancer colorectal peut être découvert à un stade précoce grâce à un dépistage par recherche de sang occulte dans les selles. Un programme de dépistage organisé est proposé en France à toutes les personnes âgées de 50 à 74 ans.
Plusieurs facteurs de risque modifiables ayant trait au mode de vie (consommation d’alcool, tabagisme, sédentarité, inactivité physique, surpoids et obésité, alimentation avec une consommation faible en fibres, excessive de viande rouge ou de viandes transformées) ont été identifiés et ces cancers sont donc en partie évitables : par exemple en 2015, on estime en France métropolitaine, qu’environ 21,0 % des cancers colorectaux (hors cancers de l’anus) chez les plus de 30 ans étaient attribuables à la consommation d’alcool
Le dépistage permet d’augmenter les chances de guérison grâce à une détection et à une prise en charge de ce cancer à un stade précoce. Il permet également d’éviter certains cancers grâce à la détection de lésions précancéreuses. Il été démontré que le dépistage par la détection de sang occulte dans les selles permet de réduire la mortalité par cancer colorectal*. Mis en place en 2002 dans 23 départements pilotes, le programme de dépistage organisé du cancer colorectal a été généralisé à l’ensemble du territoire à partir de 2008. A l'exception de Mayotte, tous les départements français sont couverts depuis 2010.
Une raison de plus pour répondre à l'invitation au dépistage que l'on reçoit par courrier.
Des facteurs de risque modifiables
Les principaux facteurs de risque modifiables du cancer colorectal sont :
la consommation d’alcool
le surpoids, l’obésité
le tabagisme
l’alimentation pauvre en fibres, excessive en viande rouge ou en viandes transformées
la sédentarité, l’inactivité physique
(Documentation : Santé Publique France)
Et pour tout renseignement vous pourvez encore composer le 0690 28 73 86.