Dans une lettre ouverte, le collectif tire à boulet rouge sur la Guadeloupe et le traitement réservé à cette communauté. Les auteurs de cette lettre n’y vont pas avec le dos de la cuillère. Ils parlent de racisme, de discrimination et d’acharnement administratif et judiciaire.
"Arrestation, enfermement, expulsion groupée, une véritable chasse aux sans papiers", c’est ainsi que le collectif Haïtien de soutien aux migrants, une association basée en France et qui regroupe des juristes, des avocats, des sociologues ou encore des enseignants œuvre en faveur des droits humains, dépeint le traitement réservé aux quelques 5000 ressortissants Haïtiens sans titre de séjour en Guadeloupe.
Dans sa missive, il explique que, régulièrement plusieurs dizaines d’Haîtiens sont enfermées en centre de rétention dans des conditions "désastreuses". Pire aux yeux du collectif, l’opération du 9 décembre dernier : cette fameuse reconduite à la frontière de neuf haïtiens par vol spécial. Il évoque un acharnement administratif et judiciaire qui aurait assimilé ces sans-papiers à des délinquants et criminels notoires. Et de rajouter que parmi les epxulsés, plusieurs résidaient en Guadeloupe depuis de nombreuses années, certains souffraient de pathologies lourdes impossibles à traiter chez eux, d’autres avaient des attaches familiales fortes en Guadeloupe, avec des demande d’asile en attente.
Le collectif voit dans la façon de faire localement une mise à mal des principes de protection et même "du racisme et de la discrimination". Il demande à la préfecture, à l’exemple d’autres, de renoncer à ce qu’il qualifie de "pratiques honteuses, légitimées par l’extrême droite et le gouvernement".
VOIR :
- Les ressortissants Haïtiens ont été expulsés de la Guadeloupe ce mercredi matin.