Le combat d'une mère pour que sa fille handicapée soit prise en charge par une ambulance

La demande de transport émane de l’équipe de soins, selon Véronique, sa fille est prise en charge à 100% par la Sécurité sociale ; et pourtant elle rencontre les pires difficultés à trouver un transport en ambulance pour l’emmener au centre médico-psychologique.

Le CMP a contacté les ambulances. Et puis, j'ai eu l'ambulance qui m'a dit qu'ils ne font pas le CMP sur un petit trajet, ce n'est pas rentable. 

Véronique

Âgée de 14 ans, la fille de Véronique est suivie au CMP de Basse-Terre où elle doit se rendre une fois par semaine. Un déplacement entre Petit-Paris et le Carmel qu’elle est obligée de faire à pied.

Et pourtant sa prise en charge a bien été faite. La mère de famille ne comprend pas ce refus. "Vous imaginez, si ma fille avait 80 ans, comment ferait-elle ? Elle irait à pied ?" s'indigne Véronique. 

Une situation qui n’étonne pas le président du SIAGETS, le syndicat Antilles Guyane des patrons d’entreprises de transport sanitaire qui estime que le département est en manque de transport sanitaire. La profession étant limitée par un numerus clausus, explique Rosan Vincent.

S’il est évident que la réponse a de quoi choquer, la rentabilité est un facteur important dans les choix faits par les entreprises. Rosan Vincent l'atteste, la demande "explose" mais le secteur peine à suivre, "le paysage transport est en difficulté de moyens humains, de moyens matériels".

Pour autant, d’autres solutions peuvent être envisagées pour rendre le service et satisfaire la demande. "Il y a d'autres types de transports. Il y a des taxis conventionnés. Nous avons des sociétés de transport à mobilité réduite" conclut-il.

Reste à espérer qu’une solution soit trouvée pour cette jeune fille de 14 ans dans les plus brefs délais.