Le vice-président du Conseil Départemental, Elie Califer, avait déjà exprimé son inquiétude quant à l'augmentation des demandes de RSA sur nos ondes. Les chiffres l'ont confirmé. En Guadeloupe, il y a près de 1000 dossiers supplémentaires à traiter par mois.
Le Conseil Départemental sera-t-il encore en mesure de supporter le poids du budget du RSA ? C'est en substance la question que pose le communiqué inquiet publié par Josette Borel-Lincertin le 9 novembre dernier.
La présidente du Conseil Départemental, a révélé que les chiffres de cette aide avaient augmenté de 50% par rapport à la même période l'année précédente, pour le second semestre 2020. L'augmentation liée dans un premier temps aux difficultés liées au confinement et aux fermetures des entreprises, s'est prolongée dans le temps. En juillet dernier, le conseil départemental a enregistré 1408 demandes supplémentaires contre 901 en 2019. Depuis, la tendance ne s'est pas tassée. Au contraire. Les services de la collectivités font état, systématiquement, d'un millier de demandes par mois. Cette explosion met clairement en danger la capacité du conseil départemental à financer cette aide.
Depuis 2004, le versement du revenu de solidarité active (RSA) a été transféré de l'Etat vers les conseils départementaux. Depuis, l'Etat n'en a jamais assuré le financement complet. Le reste à charge est donc prélevé dans les fonds de la collectivité.
Or, si le budget du RSA s'alourdit, le reste à charge suivra fatalement le mouvement. En 2019, ce sont déjà plus de 71 millions d'euros que le Conseil Départemental a dû allonger. Au regard des chiffres, on peut s'attendre à un montant deux fois plus élevé en 2020, avec des perspectives pour 2021 tout aussi pessimistes.
Non seulement le RSA risque de compromettre les marges budgétaires de la collectivité, mais il met aussi en danger le financement des autres dispositifs de solidarité dont le conseil départemental à la charge. La crise économique qui s'annonce va demander de gros efforts à des collectivités déjà fragilisées, reste à savoir si elles pourront tenir le choc.
Au-delà des demandes de RSA, c'est un appauvrissement global de la population qui est à craindre. Les actifs précaires sont à la conjonction de facteurs défavorables. Le volume des missions d'intérim est en chute, les fermetures des TPE se sont accélérées et l'économie informelle, un des piliers invisibles du pouvoir d'achat des Guadeloupéens est, elle aussi, en recul. Pour preuve, les banques alimentaires, depuis le confinement ont alerté sur une augmentation des fréquentations ainsi que sur le changement de profil de leurs demandeurs.
La présidente du Conseil Départemental, a révélé que les chiffres de cette aide avaient augmenté de 50% par rapport à la même période l'année précédente, pour le second semestre 2020. L'augmentation liée dans un premier temps aux difficultés liées au confinement et aux fermetures des entreprises, s'est prolongée dans le temps. En juillet dernier, le conseil départemental a enregistré 1408 demandes supplémentaires contre 901 en 2019. Depuis, la tendance ne s'est pas tassée. Au contraire. Les services de la collectivités font état, systématiquement, d'un millier de demandes par mois. Cette explosion met clairement en danger la capacité du conseil départemental à financer cette aide.
L'Etat en renfort ?
Depuis 2004, le versement du revenu de solidarité active (RSA) a été transféré de l'Etat vers les conseils départementaux. Depuis, l'Etat n'en a jamais assuré le financement complet. Le reste à charge est donc prélevé dans les fonds de la collectivité.
Or, si le budget du RSA s'alourdit, le reste à charge suivra fatalement le mouvement. En 2019, ce sont déjà plus de 71 millions d'euros que le Conseil Départemental a dû allonger. Au regard des chiffres, on peut s'attendre à un montant deux fois plus élevé en 2020, avec des perspectives pour 2021 tout aussi pessimistes.
Non seulement le RSA risque de compromettre les marges budgétaires de la collectivité, mais il met aussi en danger le financement des autres dispositifs de solidarité dont le conseil départemental à la charge. La crise économique qui s'annonce va demander de gros efforts à des collectivités déjà fragilisées, reste à savoir si elles pourront tenir le choc.
Augmentation durable de la précarité
Au-delà des demandes de RSA, c'est un appauvrissement global de la population qui est à craindre. Les actifs précaires sont à la conjonction de facteurs défavorables. Le volume des missions d'intérim est en chute, les fermetures des TPE se sont accélérées et l'économie informelle, un des piliers invisibles du pouvoir d'achat des Guadeloupéens est, elle aussi, en recul. Pour preuve, les banques alimentaires, depuis le confinement ont alerté sur une augmentation des fréquentations ainsi que sur le changement de profil de leurs demandeurs.