L’incroyable histoire de Fabrice Le Goff, alias "Bisso" est celle d’un passionné de sneakers, des baskets dédiées à un usage citadin et quotidien, dont les modèles sont appréciés pour leur confort et leur style. Ce garçon, qui est né et a grandi dans la commune de Saint-Claude, en Guadeloupe, est allé au bout de son rêve : il a créé une paire de ses chaussures de prédilection, pour le compte d’une grande marque américaine, initialement spécialisée dans le running.
Le secret est encore gardé, sur le nom de ce prestigieux partenaire.
Un modèle signé "Selecta Bisso", aux couleurs de la Guadeloupe
Le modèle en question devrait être commercialisé en mars 2025.
Il reprend les couleurs du piment local, les tonalités de la semelle intérieure se veulent en hommage à la culture guadeloupéenne, plus largement à l’identité caribéenne.
J’suis super content d’avoir fait ce projet, en mettant en lumière ma région et la Guadeloupe avant tout. Ça va toucher la Martinique, voire la Guyane, puisque le storytelling (j’peux pas trop en parler) va concerner tout le bassin caribéen. Pour la petite anecdote, j’étais sur le festival Reggae thérapie en Martinique, mi-juillet, j’y ai rencontré des artistes comme Chris Martin ou Pressure, qui ont vu la paire et qui m’ont tout de suite demandé où est-ce qu’ils pouvaient l’acheter.
Bisso, designer guadeloupéen
Visiblement, donc, le produit plaît. Le créateur a hâte de le montrer aux Guadeloupéens et au monde. Mais il faut encore patienter un peu.
Je ne peux pas en dire beaucoup, parce que j’ai un contrat de confidentialité, avec la marque. Elle est assez colorée. Je pense que les gens apprécieront la paire, parce qu’il y a vraiment un travail en termes de couleurs, de qualité des matériaux... il y a vraiment de la recherche ! C’est tout ce que je pourrais dire...
Bisso, designer guadeloupéen
La chaussure porte son nom et son logo, sur le côté : Selecta Bisso.
La paire, qui s’inscrit dans le domaine du lifestyle, est destinée à l’international, à un public intergénérationnel.
Un prix de vente dit "raisonnable" a été négocié, pour le marché Guadeloupéens, aux alentours de 159 euros la paire.
Une passion, du travail
Comment Bisso en est arrivé là ? À force de travail, d’audace et grâce à une utilisation pointue des réseaux sociaux ; voilà la recette !
Pourtant, la probabilité de décrocher une collaboration avec une marque réputée de chaussures de sport était très mince.
Ce n’est pas donné à tout le monde de pouvoir réaliser sa colab avec une marque internationale, avec son propre nom. En général, il faut être Travis Scott [NDLR : rappeur américain], faut être Rihanna, faut être un sportif de haut niveau, faut être un acteur, faut vraiment avoir une grosse aura internationale. Et, voilà, de par mon travail, j’ai réussi à réaliser ce projet. Et j’en suis plutôt fier.
Bisso, designer guadeloupéen
Le Guadeloupéen n’en est pas à son coup d’essai : il a, auparavant, déjà décroché trois collaborations, notamment avec les marques KangaROOS et Diadora.
Mais le nouveau contrat est synonyme de montée en gamme.
On est passés sur un autre level, avec une marque qui, en ce moment, en Europe et aux Etats-Unis, est à la mode, donc que tous les jeunes portent.
Bisso, designer guadeloupéen
C’est vers l’âge de 10 ans que Bisso s’est pris de passion pour les sneakers ; à l’époque, dans les années 80, il était fan de l’émission télévisée H.I.P. H.O.P., présentée par Sydney, qui zoomait sur la culture hip-hop. L'enfant qu'il était pensait qu'en portant des sneakers, il pourrait tourner lui aussi sur la tête !
Aujourd'hui, chez lui, il détient près de 800 paires de ses chaussures fétiches.
De collectionneur, il est donc devenu un créateur
L’homme est un féru de culture urbaine et de sport. Avec son équipe, composée de professionnels aux compétences multiples, Fabrice Le Goff concrétise de nombreux projets dans les domaines de la création de chaussures, vestimentaire, d’accessoires, dans l’évènementiel, la musique et les contenus digitaux.
En mars 2025, lors de la sortie du modèle Gwada, Bisso aimerait créer un évènement international, au Mémorial ACTe à Pointe-à-Pitre, pendant une dizaine de jours : un Sneakers Muséum.