"Le Kenya a accepté d'envisager positivement de prendre la tête d'une force multinationale en Haïti. Le Kenya s'engage à déployer un contingent de 1 000 policiers pour aider à former et aider la police haïtienne à rétablir la normalité dans le pays et à protéger les installations stratégiques", a déclaré le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
Sa "proposition de déploiement" nécessite toutefois un mandat du Conseil de sécurité de l'ONU ainsi que l'accord des autorités locales, a précisé le ministère.
"Une mission d'évaluation par une équipe opérationnelle de la police du Kenya est prévue dans les prochaines semaines", a encore expliqué la même source, disant que celle-ci permettra d'acquérir des informations et d'orienter le mandat en fonction des besoins opérationnels de la mission en Haïti.
Aucun autre détail n'était disponible dans l'immédiat.
Le secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres et le Premier ministre haïtien Ariel Henry ont appelé la communauté internationale à intervenir pour aider la police locale, dépassée par les gangs qui contrôlent près de 80% de la capitale Port-au-Prince.
Ces gangs multiplient les crimes tels que les enlèvements, les vols à main armée et les vols de voiture.
En amont de l'annonce de Nairobi, le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken avait affirmé samedi que des progrès vers la création d'une force multinationale de rétablissement de la paix en Haïti étaient en cours.
Le Kenya a déjà déployé ses forces de maintien de la paix à l'étranger, dont en République démocratique du Congo et en Somalie.