Le procès pour escroquerie et travail dissimulé de l'ancien dirigeant d'Air Antilles, Eric Koury, s'ouvre ce mardi

Eric Koury, ancien dirigeant d'Air Antilles
Eric Koury, l’ancien patron d’Air Antilles est poursuivi pour escroquerie et travail dissimulé. Après un renvoi, son procès s'ouvre ce mardi 18 mars. Il est soupçonné d’avoir frauduleusement utilisé les aides Covid.

Eric Koury devait comparaître, le 19 novembre dernier, devant le tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre. Le juge avait renvoyé, à ce mardi 18 mars, ce dossier dans lequel l’ancien gérant de CAIRE - Compagnie aérienne interrégionale express, propriétaire d’Air Antilles et Air Guyane, liquidées en septembre 2023 - et de Guyane Aéroinvest est poursuivi pour escroquerie et travail dissimulé.

C’est l’un des deux avocats du prévenu qui avait sollicité ce renvoi, au motif qu’il n’a pu avoir accès au dossier que "fort tardivement", n'ayant pas pu consulter les pièces, à cause de dysfonctionnements au sein du greffe du tribunal correctionnel.

Les avocats des parties civiles s’y étaient opposés, estimant la demande illégitime.
De même, le ministère public s’était opposé au report des débats. Pour le Parquet, la défense n’avait elle-même pas respecté la procédure de consultation des scellés, mis à sa disposition dès mai 2024.

Le tribunal s'était finalement exprimé en faveur de la défense d’Eric Koury.

Escroquerie présumée

Il est reproché à l’ancien dirigeant de sociétés d’avoir utilisé des manœuvres frauduleuses pour bénéficier des aides exceptionnelles de chômage partiel, durant la crise Covid, entre le 25 mars 2020 et le 30 septembre 2021.
Durant cette période d’un an et demi, Eric Koury aurait déclaré des personnes qui ne travaillaient plus dans ses entreprises. Il aurait également augmenté frauduleusement le volume horaire d’autres salariés ; ce, en Guadeloupe, en Martinique et en Guyane.
Au total, le préjudice financier pour l’Etat s’élève à plus de 3,2 millions d’euros, selon une source judiciaire.

Soupçons de travail dissimulé

Eric Koury aurait également mentionné sur des bulletins de salaire de plusieurs cadres et non cadres, mais avec un nombre d’heures inférieur à celui réellement effectué. Ce qui constitue un délit de travail dissimulé et a entraîné un préjudice pour l’Union de recouvrement des cotisations de sécurité sociale et d'allocations familiales (URSSAF) de plus d’1,2 millions d’euros.

L’entrepreneur réfute totalement ces accusations.