Ouvrir le gaz pour se faire à manger. Quoi de plus simple comme geste à faire. Et pourtant, l'actuel conflit entre la Russie et l'Ukraine qui embrase l'Europe pourrait avoir des conséquences sur ce geste, aussi simple soit-il. Ou plutôt sur ce qu'il pourrait coûter désormais.
Car si la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane ne dépendent pas du gaz russe, le gaz vendu sur ces territoires étant produit par la SARA, son prix pourrait évoluer à la hausse en raison des cours du marché où le prix du gaz devrait flamber à cause du conflit.
A l'heure actuelle, on ne sait pas si la guerre entre la Russie et l'Ukraine aura des conséquences sur la production de gaz, mais les santions prises contre l'Etat russe pourrait le conduire à des rétorsions ce qui pourrait compliquer l'approvisionnement en gaz notamment en Europe et le rendre aussi rare que cher.
Joël Rabotteur, Maître de conférence à l'Université des Antilles
L'hypothèse du gaz pourrait aussi être celle des céréales. Jusqu'à présent, et malgré les productions autochtones, un bon nombre d'entre elles sont produites en Ukraine, considérée d'ailleurs comme le grenier de l'Europe. Dans ce cas aussi, si l'incidence n'est pas directe pour les Antilles et la Guyane, elle pourra l'être de manière indirecte sur les prix des céréales que la crise sanitaire avait déjà placés à la hausse.
Voir : le reportage d'Arnaud Boutet de France 2
Le Centre spatial guyanais affecté par le conflit
Le cas de la Guyane est différent puisque, pour son activité spatiale, le sol guyanais accueille l'une des bases spatiales de lancement de la fusée russe Soyouz. Un accord de travail qui n'a pas été épargné par le conflit puisque la Russie a décidé de suspendre ses lancements depuis la base spatiale de Kourou.
C'est l'agence spatiale russe Roscosmos qui l'a annoncé.Roscosmos a d'ailleurs rappelé son personnel technique en réaction aux sanctions de l'Union européenne à l'encontre de Moscou. Il faut savoir que le programmme spatial russe prévoyait huit lancements de fusée cette année dont trois qui devaient décoller de la Guyane.
Une décision qui aura des conséquences sur l'activité spatial européenne et aussi, pour l'économie de la Guyane
Voir le reportage de Jocelyne Helgouach de Guyane La 1ère.