L'aéroport Pôle Caraïbes connaît quelques turbulences depuis plus d'une semaine. Annoncées sur deux jours (les 21 et 22 février 2023), ces "fortes perturbations" durent... Conséquence, des avions cloués au tarmac, des vols annulés...
La compagnie Air Antilles en a fait l'amère expérience. Jusqu'à 10 vols annulés en une semaine et cette impression pour le président directeur général de la compagnie de subir le conflit des services du Contrôle Aérien de Guadeloupe (SNA AG).
Ce sont des services qui sont normalement gérés par la DGSC (Direction générale de la sécurité civile) qui sont susceptibles d'être des donneurs de leçons et qui sont sensés garantir un minimum de service de qualité. Aujourd'hui, force est de constater que ce service n'est pas au fait.
Eric Koury, président directeur général de la compagnie Air Antilles
Malgré les campagnes de recrutement, le contrôle aérien de Guadeloupe peine à embaucher. Les services sont donc en sous-effectifs. D'où la fermeture du contrôle aérien, le 22 février dernier.
Au sein de la structure, les représentants syndicaux affirment que cette gêne pourrait se répéter, si les besoins en effectif ne sont pas comblés.
Passagers comme compagnies aériennes devront s'arme de patience. Le retour à la normale n'est pas pour tout de suite.
Les temps de formation qui sont liés à la complexité de la formation du métier de contrôleur aérien implique qu'un retour à la normale ne pourra intervenir que dans le courant de l'année 2024.
Philippe Versi, chef du service de la navigation aérienne Antilles-Guyane
Pourtant, plusieurs agents en poste affirment être au bord d'un burn out... Une organisation basée sur la régulation du trafic a été mise en place. Elle limite donc le nombre d'avions par créneau horaire
Sept contrôleurs aériens sont en formation. Des embauches devraient intervenir dans les prochains mois.