Le temps (retrouvé) des cimetières

Plus que deux jours avant la Toussaint. Depuis quelques jours, les allées des cimetières de tout l'Archipel ont retrouvé leur animation. Retrouvé, parce que l'an dernier, la pandémie ne l'avait pas permis. Chacun s'y rend en tenant compte, autant que possible, des précautions encore de rigueur

Atmosphère des grands jours dans ce cimetière de Capesterre-Belle-Eau, de ces grands jours qui précèdent la Toussaint  durant lesquels tous les cimetières de l'Archipel revivent. Entre les agents communaux, les jobeurs et les familles, tout est fait pour que l'endroit soit propre et accueillant. Accueillant pour les vivants qui y viendront pour rendre hommage à leurs défunts..
Cela, il n'avait pas pu le faire l'an dernier en raison de la pandémie et des restrictions alors en vigueur. Cette année, il n'en est rien mais les précautions d'usage ne sont pas moins présentes.

Les usagers

©Guadeloupe

La Toussaint, une opportunité pour les débrouillards. Jonhathan en fait partie. A 16 ans, il s'est déjà fait une réputation dans les cimetières. L'an dernier, il avait eu du mal à s'en sortir à Trois Rivières. Cette année, à Capesterre Belle Eau, il en est même à sous-traiter.

Jonhathan

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Pourtant, il y a des choses qu'on aime faire soi-même. Celles-là, on ne les confie pas aux jobeurs. On les fait en famille, on les fait entre amis, et dans ces cimetières, il y a même des amis qui sont devenus tellement proches, qu'ils sont dans la mort comme dans la vie, comme les membres d'une même famille.

La solidarité familiale

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Bien sûr, cette année, il n'y aura pas les embrassades des familles qui se retrouvent autour d'une même tombe, les éclats de rire et les poignées de mains, et bien sûr, la plupart des visages seront masqués. Mais pour tous, l'essentiel est ailleurs. Cette année, ils pourront tous, ou presque, aller au cimetière.