1-Montrer un système sécuritaire efficace.
Une compétition internationale telle que l'Euro, est avant tout un événement politique. Le projet de tout un gouvernement. Une occasion de terminer le quinquennat sur une note positive. Un Euro réussi, sera de ce fait, un Euro qui se déroule bien sur le plan sécuritaire. Le but sera d'éviter tout incident aux abords des stades et des fan-zones. Un véritable challenge compte-tenu de la situation actuelle du pays, tiraillé entre les désagréments climatiques, les contestations sociales (manifestations contre la « loi travail ») et la menace terroriste qui plane au dessus de toutes les manifestations sportives.
2-Se rassurer en défense.
Sur le plan sportif, les hommes de Didier Deschamps ont montré de très belles choses offensivement mais ils ont inquiété sur le plan défensif. Après les multiples forfaits dans le secteur défensif (Varane, Sakho, Mathieu...), l'ancien entraineur de l'OM a décidé de rappeler Adil Rami pour former la charnière centrale avec Laurent Koscielny, 4 ans après un France-Espagne en quart de finale de l'Euro 2012. Si le binôme affiche un bilan de 3 victoires en 4 associations en équipe de France, sa solidité reste contestée, spécialement après le match contre le Cameroun (le 30 mai dernier 3-2). Le match contre l'Ecosse quelques jours plus tard et la bonne prestation des deux hommes (3-0) n'a pas suffit à faire taire les détracteurs du duo ; l'Ecosse étant considérée comme trop faible. Ce match d'ouverture de l'Euro permettra d'éteindre les soupçons autour de la complémentarité des deux hommes.
3-Confirmer l'équilibre du milieu de terrain.
Avec le forfait de Lassana Diarra (le 31 mai dernier) blessé au genou gauche, les bleus ont du changé de « sentinelle ». Didier Deschamps a donc fait un pari risqué en intronisant N'Golo Kanté (25ans), car le joueur de Leicester (37 matchs cette saison) n'est pas un habitué du poste. Il jouait dans un 4-4-2 dans son club cette saison et au poste de relayeur à Caen la saison d'avant. Mais sa bonne prestation contre l'Ecosse l'a conforté et permis à Paul Pogba de retrouver le poste de relayeur qui lui convient mieux que le poste de n°10 qu'il a occupé pendant une partie de la deuxième période, contre le Cameroun. Un équilibre qui devra être confirmé cet après-midi, pour ce qui sera de la cinquième sélection du champion d'Angleterre.
4-Faire sauter le verrou roumain.
La Roumanie va s'appuyer sur sa défense. Didier Deschamps le sait. Pour preuve, les Roumains ont terminé la phase de la qualificative pour l'Euro en n'encaissant que 2 buts, prenant au passage le titre de meilleure défense. Les Bleus s'attendent donc à une « attaque-défense » qu'il faudra remporter. Dans ce cas de figure, l'équipe de France aura la possession de la balle alors, l'apport des arrières latéraux sera primordial. Les deux ailiers choisis par Didier Deschamps (Antoine, Griezmman et le Réunionnais Dimitri Payet) sont deux « faux-pieds » qui ont tendance à repiquer dans l'axe, ce qui laissera un boulevard à Bacary Sagna et Patrice Evra pour servir Olivier Giroud (1m92) qui excelle dans le jeu aérien. Une des solutions, sur laquelle les Bleus peuvent s'appuyer pour faire sauter le verrou roumain, car l'attaquant d'Arsenal reste sur 7 buts lors de ses 5 dernières titularisations en équipe de France.
5-Maintenir la dynamique positive.
En 2016 l'équipe de France compte 4 victoires en autant de matches disputés. La dernière défaite des Bleus date du 17 novembre dernier face à l'Angleterre à Wembley ( 2-1). Mieux encore, depuis quatre matches les Bleus ont toujours marqué trois buts au minimum contre leurs adversaires, signe d'une équipe qui marche sur l'eau offensivement. De manière plus globale, les Bleus se comportent bien lors des premiers matches de l'Euro, la dernière fois qu'ils se sont inclinés, c'était en 1960, lors de la première édition de la compétition (face à la Yougoslavie 4-5). Autrement les tricolores comptent quatre victoires et trois nuls dans l'exercice.