Dans un courrier daté du 3 juin 2022 et adressé au Ministre de l’Education nationale, la Fédération des associations de parents d’élèves de Guadeloupe (FAPEG) alerte sur ce qu’elle considère comme des "inégalités de traitement, entre les candidats au Baccalauréat de Guadeloupe et ceux de France hexagonale".
En cause, selon la FAPEG, les horaires des épreuves.
Le calendrier des épreuves pointé du doigt
Dans l’archipel, certaines épreuves doivent se terminer à 18h30, tandis que d’autres sont prévues sur le créneau de la pause déjeuner. Parfois même, seules 30 minutes d’intervalle sont prévues, entre deux épreuves.
Le calendrier officiel des épreuves du BAC 2022 des élèves des filières professionnelles, en particulier, comprend ce type d’anomalies, qui suscite l’effarement des parents de la Fédération.
Par exemple, les candidats seront appelés à plancher sur le Français, le mardi 14 juin, de 12h30 à 15h30 puis, une demi-heure après, sur l’histoire-géographie et l’enseignement moral et civique, de 16h à 18h30.
En comparaison, les lycéens hexagonaux ont le privilège de composer le matin, puis l’après-midi, sans empiètement sur la pause méridienne et cela pendant toute la période d’examen. Ils bénéficient d’ailleurs de 2h30 pour se restaurer.
Lettre de la FAPEG à Pap Ndiaye – 03/06/2022
En effet, dans l’Hexagone, les deux épreuves précitées sont respectivement programmées de 8h30 à 11h30 et de 14h à 16h30.
Des conditions défavorables, selon la FAPEG
Vous n’êtes pas sans savoir que ce calendrier est totalement contraire aux recommandations des spécialistes en chronobiologie.
Lettre de la FAPEG à Pap Ndiaye – 03/06/2022
Sur le créneau de la pause méridienne, entre 12h30 et 14h30, l’efficacité intellectuelle chute naturellement, rappelle la FAPEG. Ainsi, donc, selon l’association, les élèves ne peuvent être performants, sur ce laps de temps.
Fédération des associations de parents d’élèves de Guadeloupe souligne le fait que les instances décisionnaires méconnaissent la géographie locale, dont l’heure du coucher du soleil (18h36). La chaleur aussi nuit aux conditions d’apprentissage, argumente-t-elle, dans des salles "souvent mal aérées et en l’absence de climatiseurs".
Par ailleurs, il est aussi signalé, dans la lettre à Pap Ndiaye, les élèves des lycées professionnels habitent souvent loin de leur établissement et dépendent des transports collectifs, dont les services sont fluctuants et s’arrêtent parfois à 18h00.
Cette discrimination ne facilite pas la réussite de tous les lycéens et, particulièrement, de ceux bien éloignés de la France hexagonale.
Lettre de la FAPEG à Pap Ndiaye – 03/06/2022
La FAPEG demande plus d’équité, entre les territoires, dans la conception des calendriers d’examen et leur réelle adéquation à la réalité locale.