Plus de tabous, plus de secrets. L'opération "Changeons les règles" mise en place par les élèves de Gerville Réache le 5 février dernier, veut aider à changer les discours autour des règles féminines et déconstruire les idées reçues.
C'est le secret de polichinelle par excellence, que les publicitaires ont choisi de colorer en bleu, mais qui prend aussi l'aspect d'une petite pochette échangée sous une table. Les règles féminines sont encore un tabou dans nos sociétés et c'est pour briser la gêne et le silence que les élèves du lycée Gerville Réache ont décidé de mettre en place une action de sensibilisation.
Plusieurs méthodes pour cela. D'abord l'installation d'un distributeur de serviettes hygiéniques gratuites à l'infirmerie du lycée, mais aussi l'exposition dans l'établissement d'affiches dont les messages ciblent plusieurs problématiques des règles tant du point de vue de la société que de la santé. Un bon moyen pour ces jeunes d'ouvrir, une fois pour toutes, le débat comme l'explique Yoanna Bilba à Ronan Ponnet.
Yoanna Bilba
Et l'endométriose alors ?
Sur ce point, c'est l'association Karukéra Endométriose qui a pris les choses en main grâce à une intervention auprès de deux classes de l'établissement. Il s'agissait de déconstruire l'idée selon laquelle les fortes douleurs qui surviennent durant les règles sont "normales". En réalité, elles peuvent cacher une endométriose, maladie jusqu'à présent méconnue, mais qui, non prise en charge, peut avoir de lourdes conséquences sur la fécondité et la santé de la femme. Philomène Bicep-Belfort, vice-présidente de l'association Karukéra Endométriose.
Philomène Bicep-Belfort
Pour rappel, selon les statistiques nationales, 1 jeune fille sur 5 est victime de précarité menstruelle et 1 femme sur 10 est atteinte d'endrométriose.