Les parents d'élèves de Sainte-Rose lassés des fermetures répétées des écoles

Le 6 novembre dernier, les agents municipaux des établissements scolaires du bourg de Sainte-Rose ont démarré un nouveau mouvement de grève pour dénoncer les non-paiement de leurs salaires. Les écoles ont été fermées. Pour les parents c'est le coup dur de trop.
L'association des parents d'élèves, comprend et soutient les agents en lutte pour faire valoir leurs droits. Toutefois, elle est très inquiète pour la scolarité des enfants. "Entre la grève des enseignants en fin d'année dernière, le confinement, les fermetures pour désinfection et dératisation, et les mouvements de grève, les enfants sont restés à l'école 15 jours au total entre décembre 2019 et juin 2020." récapitule un parent. Alors, le 6 novembre dernier, quand ils trouvent les portes des établissements scolaires scellées, ils prennent rapidement les choses en main.
 

Silence radio de la mairie


L'association des parents d'élèves de Sainte-Rose (APES) a fait le tour des interlocuteurs. D'abord, les enseignants qui, de leur côté, ont fait remonter les difficultés au rectorat. Les relations avec le syndicat, pour le moment, sont cordiales, et le seul interlocuteur botte en touche, c'est la mairie, qui ne semble vouloir ouvrir de dialogue avec aucun des acteurs directs ou indirects de cette grève. "La mairie, que nous avons contactée à maintes reprises ne répond à aucune de nos questions." explique Chloé Bluteau, membre de l'association des parents d'élèves de Sainte-Rose (APES)
 
©Priscilla Romain

Le préfet appelé en renfort


Si la mairie ne répond ni à l'académie, ni aux parents, elle devra écouter les arguments du préfet. L'APES l'a informé de ses difficultés par voie de mail le 10 novembre dernier. Elle compte sur lui pour peser favorablement dans ce conflit car la fermeture répétée des écoles commence à avoir de graves conséquences. Scolaires évidemment, mais surtout financières.

En effet, certaines dépenses telles que les cartes de cantine ou la structure périscolaire ne sont ni suivies ni remboursées. "Certains établissements sont municipaux, mais d'autres contractent des structures périscolaires privées. Dans mon cas, c'est un établissement privé et nous payons 60€ par mois, pour un service qui n'est pas rendu." Les demandes de remboursements ont été rejetées. Les structures concernées, sont soucieuses de payer leurs charges, même sans enfants à garder. Pour les cartes de cantines, les repas non consommés seront déduits mais encore faut-il que le compte ait été correctement tenu au fil des interruptions.

Ce sont tous ces dysfonctionnements que les parents veulent stopper rapidement pour que l'année 2020-2021, aient, au moins, des airs de normalité.
 
©Priscilla ROMAIN