Lucette Michaux-Chevry très présente dans la Caraïbe

Le Premier ministre Dominique de Villepin salue la sénatrice Lucette Michaux Chevry à Bouillante, le 12 octobre 2006.
Lucette Michaux-Chevry a régné sur la politique guadeloupéenne pendant plusieurs décennies. Mais elle s’est aussi construit une réputation sur la scène internationale. Ses fonctions ministérielles et son attachement à la Guadeloupe ont modelé et inspiré son positionnement dans la Caraïbe.

Lucette Michaux-Chevry fait ses premières armes sur le terrain diplomatique en 1986 lorsque tout juste élue députée, elle est nommée Secrétaire d'Etat chargée de la Francophonie par Jacques Chirac. Une fonction qu'elle occupera jusqu'au 10 mai 1988.
Elle fera ensuite son retour au gouvernement 4 ans plus tard, cette fois, comme ministre déléguée chargée de l'action humanitaire et des droits de l'Homme du gouvernement d'Édouard Balladur. L'occasion, là encore, de s'exercer à la diplomatie internationale.

L'association des États de la Caraïbe, moment important de son parcours politique

Mais son bâton de maréchal, elle l'obtient le 24 juillet 1994, lors de la création, à Carthagène, en Colombie, de l'association des États de la Caraïbe. 
La Convention est signée par 25 membres - les États continentaux d'Amérique latine bordant la Caraïbe, Mexique, Colombie, Venezuela, notamment ainsi que toutes les petites îles États de la Caraïbe, de Trinidad aux Bahamas, en passant par Haïti et Cuba - et par plusieurs États associés dont la France au titre de ses départements d'outre-mer, Guadeloupe, Martinique, Guyane. Soit, au total, un ensemble de plus de cent millions d'habitants.

Lucette Michaux-Chevry obtiendra alors, et c'est une première, que la France soit représentée au sein de cette instance, y compris le jour de la signature, par les élus de Guadeloupe, de Martinique et de Guyane. Un moment historique pour Antoine Karam, ancien président de Région de la Guyane.

Nous sommes membres fondateurs de l'association des états de la Caraïbe à Carthagène en Colombie. C’est un moment très fort de coopération régionale : nous avions considéré que nous devions avoir un ancrage dans la Caraïbe et en Amérique du Sud".

se rappelle-t-il.

Cet espace se trouvai alors confronté au défi de la mondialisation des échanges à travers notamment la mise en place de vastes zones de libre-échange tels que l'Accord de libre-échange nord américains (ALENA) ou le Marché commun du Cône sud (MERCOSUR). Trait d'union entre l'Amérique du Nord et l'Amérique du Sud, mais aussi entre l'Europe et les Amériques, l'association des États de la Caraïbe aspirait à devenir un pôle de développement économique majeur dans la zone.

Enfin, en 2007, c'est Dominique de Villepin, Premier ministre, qui charge la sénatrice d'une mission sur la coopération avec les États de la Caraïbe. 

Une dimension caribéenne

Un engagement dont se souvient l'un de ses proches collaborateurs, Jean-Paul Fischer, qui a souhaité revenir sur son ouverture sur la Caraïbe et sur le monde pour se remémorer cette grande Dame, rencontrée le 9 septembre 1979.