En 50 ans, le lycée de Baimbridge en aura vu passer des élèves Guadeloupéens... Depuis son ouverture en 1968, jusqu'à aujourd'hui... Et pour ce cinquantenaire, des lycéens retracent l'Histoire de cet établissement scolaire dans une exposition.
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Le lycée Baimbridge fête son cinquantenaire ! De son ouverture en 1968 à aujourd'hui, le lycée de Baimbridge a accueilli des milliers de Guadeloupéens.
Plusieurs manifestations auront lieu pour accompagner cet anniversaire. Une exposition réalisée par les élèves retraçant l’histoire du lycée a marqué le début des festivités.
Le nom Baimbridge apparaît en Guadeloupe au XVIIIème siècle. Jean-Baptiste Baimbridge, né en Irlande en 1729, arrive sur l'île, à l'âge de 31 ans, un an après la prise du territoire, en 1759, au cours de la guerre de sept ans (considérée par de nombreux historiens comme la la première guerre mondiale).
Il épouse Marie-Louise Wachter, une Baillifienne avec qui il a 8 enfants. Il devient négociant à Pointe-à-Pitre. Quelques temps après, il rachète des terres et devient propriétaire. Son domaine baptisé habitation Baimbridge est recensé comme une plantation de café. A son décès en 1796, son épouse et sa sa fille Elisabeth-Sophie reprennent les rênes.
"De par leurs positions stratégiques, les hauteurs de Baimbridge suscitent l’intérêt de Victor Hugues. Après avoir repris la Guadeloupe aux Anglais en 1794, il fit ériger un fort pour protéger Pointe-à-Pitre et le passage vers Basse-Terre. En 1802, cette fortification est désaffectée. Le chef de bataillon Ignace, après qu’il eut quitté en même temps que le colonel Delgrès, le fort Saint Charles devenu intenable par les bombardements des forces esclavagistes du général Richepance, remonta la Côte au Vent, traversa la Rivière Salée et s’installa à Belle-Plaine aux Abymes.
Ignace ayant cru que Pointe-à-Pitre, qu’il s’apprêtait à attaquer était fortement défendu par les forces du général Gobert et de Pelage qui se portaient devant lui, s’enferma dans le fortin et hissa le drapeau rouge. Il repoussa deux assauts, le 25 Mai, avant de succomber, écrasé par l’artillerie française installée sur les mornes.
Le bilan fut terrible : 675 morts dont Ignace et l’un de ses fils ; 250 prisonniers lesquels furent fusillés sur la place de la Victoire et à Fouillole".
Après le rétablissement de l’esclavage, des propriétaires abandonnent leurs habitations. De nombreuses plantations de café ne sont plus cultivées. C’est ainsi que Baimbridge est achetée par un breton enseigne de vaisseau (grade militaire d'officier subalterne dans la Marine équivalent à celui de lieutenant), Jean-Baptiste Caruel qui démissionne pour venir s'installer en Guadeloupe.
En 1869, l’habitation Baimbridge est devenue une habitation cannière alimentant l’usine de Darboussier. La parcelle qui accueillera un siècle plus tard le lycée appartient à Olympe Caruel. Elle est expropriée en 1963 par l'Etat. Elle demande en compensation que l’on garde le nom de Baimbridge.
Dans un premier temps, le terrain doit accueillir l'école d'agriculture de la Guadeloupe. Puis, des logements... C'est finalement l'Education Nationale qui obtient la construction d'un établissement scolaire destiné à désengorger le lycée Carnot de Pointe-à-Pitre sur le site. En janvier 1965 est livrée la première tranche de la Cité scolaire. "Et en 1968 a lieu la grande rentrée du Lycée Classique et Moderne... Prévu au départ pour 1 600 élèves dont 350 internes, cet effectif n’a jamais été respecté allant jusqu’à 3 400 élèves au milieu des années 80 avec en particulier 39 classes de terminales" détaille Nazaire Calise.
Le lycée de Baimbridge a accueilli sa première promotion d’élèves en 1968 et est resté pendant longtemps le plus gros lycée de France. En 2015, des travaux de rénovation et reconstruction de la cité scolaire de Baimbridge, initiés par le conseil régional, ont été lancés. Au programme, 7 ans de travaux sont prévus, pour un montant de 170 millions d'euros. Un projet qui s'inscrit dans le cadre du plan séisme. Une cérémonie avait été organisée, quelques jours avant le lancement des travaux, pour se souvenir de cet établissement.
A (re) voir le reportage de Lise Dolmare et Paul Labéca, réalisé le 27 juin 2015 :
Plusieurs manifestations auront lieu pour accompagner cet anniversaire. Une exposition réalisée par les élèves retraçant l’histoire du lycée a marqué le début des festivités.
Retour sur une partie de l'Histoire guadeloupéenne
A l'occasion du 42ème anniversaire de l'établissement, le professeur d'histoire-géographie, Nazaire Calise, avait retracé l'histoire de Baimbridge.Le nom Baimbridge apparaît en Guadeloupe au XVIIIème siècle. Jean-Baptiste Baimbridge, né en Irlande en 1729, arrive sur l'île, à l'âge de 31 ans, un an après la prise du territoire, en 1759, au cours de la guerre de sept ans (considérée par de nombreux historiens comme la la première guerre mondiale).
Il épouse Marie-Louise Wachter, une Baillifienne avec qui il a 8 enfants. Il devient négociant à Pointe-à-Pitre. Quelques temps après, il rachète des terres et devient propriétaire. Son domaine baptisé habitation Baimbridge est recensé comme une plantation de café. A son décès en 1796, son épouse et sa sa fille Elisabeth-Sophie reprennent les rênes.
"De par leurs positions stratégiques, les hauteurs de Baimbridge suscitent l’intérêt de Victor Hugues. Après avoir repris la Guadeloupe aux Anglais en 1794, il fit ériger un fort pour protéger Pointe-à-Pitre et le passage vers Basse-Terre. En 1802, cette fortification est désaffectée. Le chef de bataillon Ignace, après qu’il eut quitté en même temps que le colonel Delgrès, le fort Saint Charles devenu intenable par les bombardements des forces esclavagistes du général Richepance, remonta la Côte au Vent, traversa la Rivière Salée et s’installa à Belle-Plaine aux Abymes.
Ignace ayant cru que Pointe-à-Pitre, qu’il s’apprêtait à attaquer était fortement défendu par les forces du général Gobert et de Pelage qui se portaient devant lui, s’enferma dans le fortin et hissa le drapeau rouge. Il repoussa deux assauts, le 25 Mai, avant de succomber, écrasé par l’artillerie française installée sur les mornes.
Le bilan fut terrible : 675 morts dont Ignace et l’un de ses fils ; 250 prisonniers lesquels furent fusillés sur la place de la Victoire et à Fouillole".
Après le rétablissement de l’esclavage, des propriétaires abandonnent leurs habitations. De nombreuses plantations de café ne sont plus cultivées. C’est ainsi que Baimbridge est achetée par un breton enseigne de vaisseau (grade militaire d'officier subalterne dans la Marine équivalent à celui de lieutenant), Jean-Baptiste Caruel qui démissionne pour venir s'installer en Guadeloupe.
En 1869, l’habitation Baimbridge est devenue une habitation cannière alimentant l’usine de Darboussier. La parcelle qui accueillera un siècle plus tard le lycée appartient à Olympe Caruel. Elle est expropriée en 1963 par l'Etat. Elle demande en compensation que l’on garde le nom de Baimbridge.
Dans un premier temps, le terrain doit accueillir l'école d'agriculture de la Guadeloupe. Puis, des logements... C'est finalement l'Education Nationale qui obtient la construction d'un établissement scolaire destiné à désengorger le lycée Carnot de Pointe-à-Pitre sur le site. En janvier 1965 est livrée la première tranche de la Cité scolaire. "Et en 1968 a lieu la grande rentrée du Lycée Classique et Moderne... Prévu au départ pour 1 600 élèves dont 350 internes, cet effectif n’a jamais été respecté allant jusqu’à 3 400 élèves au milieu des années 80 avec en particulier 39 classes de terminales" détaille Nazaire Calise.
Baimbridge, lycée de plusieurs générations de Guadeloupéens
Le lycée de Baimbridge a accueilli sa première promotion d’élèves en 1968 et est resté pendant longtemps le plus gros lycée de France. En 2015, des travaux de rénovation et reconstruction de la cité scolaire de Baimbridge, initiés par le conseil régional, ont été lancés. Au programme, 7 ans de travaux sont prévus, pour un montant de 170 millions d'euros. Un projet qui s'inscrit dans le cadre du plan séisme. Une cérémonie avait été organisée, quelques jours avant le lancement des travaux, pour se souvenir de cet établissement.
A (re) voir le reportage de Lise Dolmare et Paul Labéca, réalisé le 27 juin 2015 :