Les maires de Guadeloupe et d'Outre-mer ont ouvert le Congrès des maires avec leurs spécificités

En ce moment se tient le dernier congrès des maires de la mandature 2014-2020, à Paris. Les maires de Guadeloupe sont sur place et,malgré les difficultés du mandat, certains ont en tête les prochaines municipales. Concrètement, la plupart des maires de Guadeloupe pensent se représenter
Réchauffement climatique, emplois, finances, développement économique: les maires ultramarins ont évoqué lundi, au premier jour du Congrès des maires, les difficultés de leurs communes et leurs attentes, à quelques mois des municipales.
"Il y a une méconnaissance du quotidien de la vie de nos compatriotes ultramarins", a reconnu François Baroin, président de l'Association des maires de France, en ouverture du Congrès. "Forcement, les financements doivent être à la hauteur des spécificités de ces territoires", a-t-il insisté. 

Et l'exemple peut d'ailleurs venir des expérimentations faites en Outremer. La Communauté d’Agglomération Cap Excellence, par la voix de Madame Éliane Guiougou, vice-présidente de Cap Excellence, intervenait ce mardi sur la thématique : "Comment s’adapter au Vieillissement de la population ?"  Notamment, la vieillesse dans les territoires ultramarins et les enjeux qu’elle soulève, ainsi que les enjeux de la dépendance : adaptation des services d’aides à domicile/le soutien départemental apporté au bloc communal.

Situation difficile mais pas décourageante 


Même si beaucoup se préparent à repartir en campagne pour une nouvelle élection, les maires n'en sont pas moins à souligner tout ce qui rend difficile le cours de leur mandat
Jean-Claude Pioche, représentant les maires de Guadeloupe, a fustigé "un pouvoir central qui décrète la réduction des dotations" aux collectivités et "organise de la pauvreté dans les territoires, un projet funeste qui ne peut qu'engendrer des révoltes répétées". Il fait cependant partie des maires qui se proposent aux urnes des prochaines municipales
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Censeurs ou accompagnateurs ?


La ministre des Outre-mer Annick Girardin a répondu en défendant le budget 2020 des Outre-mer (2,5 milliards en crédits de paiement) et a rappelé que le gouvernement s'était engagé à augmenter de 85 millions la péréquation à destination des communes ultramarines sur 5 ans. "Oui, l'action de solidarité entre les communes doit être au rendez-vous. C'est toujours plus facile de ne demander qu'à l'Etat, mais c'est pas ça, la vrai solidarité". Elle a insisté aussi sur la nécessité que l'Etat accompagne mieux les Outre-mer dans le développement des projets. "Je vous invite à me dire quand les services de l'Etat se posent plus en censeurs qu'en accompagnateurs".