Cannes : récolte laborieuse, pour les planteurs de Marie-Galante

Récolte compliquée des cannes à sucre, pour les planteurs Marie-Galantais. Treize jours après le démarrage de la campagne sucrière, ils rencontrent des difficultés, pour couper leur production, sur des parcelles non récoltées l'an dernier. La coupe se fait essentiellement manuellement, ce qui coûte davantage aux exploitants.

A Marie-Galante, le démarrage de la campagne sucrière remonte au 31 mars dernier. C’est une petite récolte qui est attendue, cette année, dans l’île, soit 56.000 tonnes de cannes à sucre.

Treize jours après, du côté de l'Usine, avec la réparation de la chaudière, tout semble aller mieux, après les déboires de l’an dernier.

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En revanche, du côté des planteurs, la situation est plus compliquée, comme les professionnels le craignaient.  

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La coupe manuelle, méthode majoritairement employée sur place, est rendue difficile par l’état dégradé des parcelles, qui n’avaient pas été récoltées en 2021. Un problème qui concerne 60% des surfaces, soit 880 hectares plantés en cannes sur la "Grande Galette".
Les cannes restées sur pied sont sèches et abimées.  

J’ai 2,19 ha, mais je pense récolter à peine 100 tonnes. Normalement, 2,19 ha, ça devrait me donner 150 à 160 tonnes. Il y a beaucoup de pourriture sur la canne.

Éric Bait, exploitant agricole

Champs non récolté depuis un an, où les cannes sont sèches et abimées - Marie-Galante - 04/2022.

Faute de moyens suffisants, les planteurs n’ont pas pu entretenir leurs parcelles. Ils jugent les indemnisations, qui leur ont été versées en fin d’année dernière, bien insuffisantes.  

Le mauvais état des exploitations empêche aussi le recours à des récolteuses mécaniques, solution qui se serait révélée moins onéreuse.  

Heureusement, l’usine de Grande Anse considère que la richesse saccharine de la canne est plutôt bonne, cette année.  

On est, en moyenne, à 10 de richesse, ce qui est plutôt satisfaisant. Ça devrait continuer à monter. La météo est avec nous, puisque les pluies se sont arrêtées. Donc on devrait avoir une richesse qui continue à monter.

Stéphane Deniaud, directeur général de l’usine de Grande Anse

Pour rappel, c’est sur la basse de la teneur en sucre des cannes, que les planteurs sont rémunérés.  

REPORTAGE/

Reporter : Mickaël Bastide
JRI : Olivier Duflo
Montage : Karla Nérin
Mixage : Alex Boutin