Capesterre de Marie Galante détient une caractéristique dont elle se passerait bien : elle est la commune la plus exposée à l'arrivage des sargasses. Et cette année encore, elle doit y faire face, sans moyens, sans infrastructures, juste avec la volonté de ses habitants
Fred aimerait bien que cette photo ne soit pas qu'un simple souvenir. Mais malgré les propos du maire de la commune, il sait qu'on est bien loin de tout cela aujourd'hui. Désormais, les sargasses font régulièrement partie du paysage de Capesterre de Marie-Galante. De paysage, et des conditions de vie. Bien plus qu'une simple résignation, les habitants de la commune se refusent à l'idée de devoir faire avec. Même si, pour l'heure, dans la voix des uns et des autres, il règne un air de fatalité générale.
S'il y en a un qui ne se résigne pas à la fatalité, c'est bien le maire Jean-Claude Maes. Il est d'ailleurs devenu maire alors que celle dont il était l'adjoint venait de jeter l'éponge face à la situation de sa commune et au manque d'aides pour s'en sortir. Et quand bien même son mandat de maire est toujours remis en cause, comme une fourmis besogneuse, il avance à petit pas face aux réalités de sa commune
Jean-Claude Maes, maire de Capesterre de Marie-Galante
Les commerçants justement, ils sont ceux qui donnent à la commune un dernier souffle, même s'ils s'avouent eux aussi, aussi essoufflés qu'asphyxiés
Les commerçantes
Mais à Capesterre comme dans toute l'île de Marie-Galante, il reste encore cette impression que rien n'est une fatalité et que même le pire a une solution. Alors, on continue de vivre, à Capesterre de Marie-Galante....