Il fera la première guerre mondiale courageusement dans la marine marchande et sera tué en juin 1944 dans un bombardement américain du Havre. Oublié dans la masse des 5000 victimes civiles du Havre en juin 1944. C’était sans compter sur François Cartigny. Historien et enquêteur.
« Anatole Marne a eu un destin tragique puisqu’il est mort dans un bombardement aérien anglo-américain sur la ville du Havre. Ville qu’il habitait puisqu’il était marin du commerce. Il avait 56 ans. Marne a passé son enfance à Grand Bourg de Marie-Galante où il est né le 29 juillet 1887.Il était le fils de Siméon Marne et de Juliette Fessin qui étaient tous les deux cultivateurs au Grand Bourg. Après avoir été marin à Pointe-à-Pître, Marne a été marin au commerce en métropole. Réquisitionné comme marin du commerce et, entre 1914 et 1919, Marne ne cesse de naviguer. Il s’établira au Havre, la guerre terminée. Il continuera sa carrière dans la marine marchande jusqu’à devenir Maître d’équipage. Arrive la terrible année 1944, et les bombardements autour du Jour J. Anatole Marne est tué chez lui. Comme toutes les victimes civiles, il est considéré comme étant »Mort pour la France » mais la demande n’avait jamais été faite et Anatole Marne est parti dans l’oubli. Son décès a été déclaré à la Mairie du Havre le 17 juin 1944 par un capitaine de la Marine Marchande, un guadeloupéen nommé Jean CLARISSE.
Anatole Marne a donc été reconnu mort pour la France par un courrier officiel adressé à François CARTIGNY signé de la directrice de l’Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre. Anatole Marne n’a plus de famille et c’est donc toute la Guadeloupe qui est honorée. La ville du Havre vient d’informer François CARTIGNY que le nom du marin de Marie- Galante serait inscrit sur le Monument aux morts de la Ville.