PORTRAIT. Athanase Coquin, la canne chevillée au corps

Marie-Galante : Athanase Coquin, la canne chevillée au corps ©Lise Dolmare - Guadeloupe La 1ère
Rencontre avec un passionné d’agriculture, singulièrement de cannes-à-sucre. Athanase Coquin a voué sa vie à cette production, à Marie-Galante, au fil des campagnes sucrières. Aujourd’hui à la retraite, il s’inquiète d’une relève qui traine des pieds et des difficultés rencontrées par la filière.

En Guadeloupe, une phase importante de l’année, dans le monde agricole, approche à grands pas : la récolte cannière. Pour certains, cette activité est une passion et, parfois, elle est transmise comme un héritage familial. C’est ainsi que, dans la famille Coquin, à Marie-Galante, on est agriculteur de père en fils.

Athanase Coquin a occupé plusieurs postes à responsabilités, dans ce secteur ; il a notamment été président de la SICAMA, la coopérative des planteurs de cannes de Marie-Galante. Il a œuvré en tant que producteur et transporteur, durant des décennies. Aujourd’hui à la retraite, il reste une référence dans ce domaine et n’est jamais loin d’un pied de canne-à-sucre. Il a toujours 1,5 ha de cannes plantées à Capesterre.

Quand je vois effectivement une parcelle de cannes, je revois plein de choses : je vois mon côté syndical, mes responsabilités, mes engagements... je ressens tout ce que j’ai vécu ! L’histoire revient !

Athanase Coquin, agriculteur à la retraite, ancien syndicaliste et président de la SICAMA

La relève est assurée, puisque sa fille a déjà le pied à l’étrier.
Pourtant, à l’échelle de la "Grande Galette", Athanase Coquin s’alarme de l’exode de la jeunesse locale, alors que l’agriculture a besoin de bras, pour survivre.
Il est aussi attristé de la baisse significative du tonnage de cannes récoltées, lors de la dernière campagne sucrière, sur l’île.

Le portrait d’Athanase Coquin est signé Lise Dolmare.

REPORTAGE/
Texte et images  : Lise Dolmare
Montage : Eric Marion
Mixage : Teddy Artis