À suivre justement l'arrivée du 4ème équipage en début de soirée car depuis plusieurs jours le même trio navigue avec seulement quelques milles d'écart. Sur une traversée de plus de 3500 milles, cet écart semble infime mais il sera décisif à l'arrivée.
Le premier, lui, "Groupe Snef" avait une confortable avance sur le deuxième "Acrobatica" mais à l'arrivée seulement 58 minutes d'écart.
Elle était très technique cette transat, avec une grosse dépression dès le début dans le golfe de Gascogne, suivie par le choix de la route sud ou de la route nord, qui aujourd'hui paraît évident, mais qui ne l'était pas forcément au moment de le faire. On a eu ensuite une dépression très musclée au passage des Açores avec une rafale à 47 nœuds, et des pointes de vitesse à 29 nœuds (…) Puis un petit anticyclone ; puis à nouveau, une dépression à passer au plus proche de son centre pour pouvoir finalement reprendre les alizés… Et enfin l’arrivée à Marie-Galante. Donc tout ça, c'était très technique et on s'est éclatés dans ce jeu-là. Et avec notre concurrent, bien sûr, qui nous a tenu la dragée haute, qui nous a donné du fil à retordre. Acrobatica, ils étaient vraiment au top. On n'était pas sûr de pouvoir réussir à les doubler et à rester devant eux. On a tout donné, on a réussi. Je pense qu'on peut être très content de nous.
Xavier Macaire skipper de "Groupe Snef", vainqueur de la Niji 40
"Acrobatica" est donc arrivé vers 4h ce lundi matin à la 2ème place avec la satisfaction d'avoir battu le record le record absolu de vitesse en l’espace de 24 heures, entre le 14 et 15 avril (22h) avec 18,06 nœuds de moyenne maintenus pendant 86400 secondes (24h).
C’était une course incroyable. Et surtout, de recommencer à naviguer (Alberto s’est blessé sur la Transat Jacques Vabre), c’est un gros truc pour moi. Je suis très content d’avoir repris confiance dans mon bateau aux côtés de deux gars super forts, qui m’ont accompagné sur cette course. C’était une course qui n’a pas très bien commencé pour nous, avant de prendre la tête, puis de la perdre. C’était beaucoup d’émotions. Le record, j’en suis très content aussi. On avait les bonnes conditions et le bateau s’est bien comporté au reaching. Et je pense qu’on peut faire mieux. On n’a pas gagné, mais on a battu ce record, c’est une belle satisfaction.
Alberto Riva, skipper de "Acrobatica", 2ème de la transat Niji40