Meurtre du Guadeloupéen Lilian Déjean à Grenoble : le suspect visé par un mandat européen

L'agent municipal de Grenoble Lilian Dejean est décédé, le dimanche 8 septembre, après avoir été touché par des tirs d'arme à feu.
Objectif : prévenir une éventuelle tentative de fuite à l’étranger du suspect du meurtre de Lilian Déjean. Un mandat européen a été diffusé, visant l’homme de 25 ans, qui aurait provoqué un accident, puis mortellement tiré sur l’agent municipal, le 8 septembre dernier, à Grenoble. A ce jour, l’enquête n’a débouché sur aucune interpellation.

Un mandat d'arrêt européen a été diffusé à l'encontre de l'homme soupçonné d'avoir tué Lilian Déjean, employé municipal de la ville de Grenoble, le 8 septembre 2024, a indiqué le Parquet, ce lundi 16 septembre. Ce mandat a été délivré vendredi, a déclaré le procureur Eric Vaillant, en précisant qu'il s'agissait "d'une garantie" en cas de fuite à l'étranger.

La perte d’un homme très apprécié

Il y a huit jours, Lilian Déjean, père de famille de 49 ans, remplissait ses fonctions d’agent de propreté, quand il a été témoin d’un accident de la circulation. Il a tenté le responsable de fuir, quand il a été atteint d'une balle au thorax. Le tireur était au volant d'une puissante voiture de location immatriculée en Pologne ; c’est à pied qu’il s’est échappé des lieux.
L’agent municipal est, quant à lui, décédé peu après, à l'hôpital.

Sa mort a suscité une immense émotion, parmi ses collègues et les habitants de Grenoble, qui lui avaient rendu de vibrants hommages, dès le lendemain du meurtre. Une marche blanche a réuni un millier de personnes, hier, dimanche.

Un suspect au lourd passé judiciaire

Le meurtrier présumé, âgé de 25 ans, dont une pièce d'identité avait été retrouvée dans la voiture accidentée qu'il a abandonnée sur place, est activement recherché depuis une semaine. Aucune garde à vue n'a été réalisée, selon le Parquet.
Une information judiciaire a été ouverte pour "meurtre sur une personne chargée d'une mission de service public", "blessure involontaire" "aggravée par la vitesse et le délit de fuite", et "détention d'armes de catégorie B".
Le fugitif est connu de la justice pour "vols, violences et trafics de stupéfiants" et pour avoir roué de coups, avec cinq codétenus, un autre prisonnier, à la maison d'arrêt de Varces (Isère), en juin 2023.