Ils s'étaient faits discrets, jusqu'ici. Les professionnels de santé de la Côte-sous-le-Vent, affiliés à l'Union des travailleurs de la santé (UTS-UGTG), ont tenu à montrer leur solidarité à leurs collègues du CHU de la Guadeloupe. Eux aussi sont opposés à l'application de l'obligation vaccinale.
Ce mardi 19 octobre, tôt dans la matinée, ils sont partis en convoi des Centres hospitaliers "Maurice Selbonne" à Bouillante et "Louis Daniel Beauperthuy", à Pointe-Noire, direction Pointe-à-Pitre. Une procession qui a généré d'importants embouteillages, à l'heure de pointe, notamment sur la route de la Traversée.
Tout ce beau monde s'est retrouvé sur le piquet de grève du CHU, pour un moment unitaire.
Ils tentent de faire front, tous ensemble, soudés, alors que ces soignants ont commencé à recevoir des lettres de leurs directions respectives, leur signifiant leur suspension de contrat, en cas de refus de se faire vacciner contre la Covid-19.
On s'est alliés aujourd'hui simplement pour dire non. On ne veut pas du vaccin, c'est tout !
Raymond Corneille, aide-soignant à l'hôpital "Maurice Selbonne" de Bouillante
A noter que, pendant ce temps, l'UTS-UGTG était aussi mobilisée dans les centres hospitaliers de Basse-Terre et de Montéran, à Saint-Claude, contre l'obligation vaccinale.
Un mouvement pour la liberté des soignants qui ne fait pas écho, au niveau du Gouvernement, puisqu'encore aujourd'hui, Le ministre de la santé, Olivier Véran, a martelé que “L’obligation vaccinale doit s’appliquer en Guadeloupe et en Martinique”.