Les comportements dans les pratiques culturales en canne à sucre évoluent progressivement. L’utilisation des herbicides a diminué de près de 30 % depuis 2014. C'est ce que révèlent les résultats d'une enquête statistique de la La DAAF (Direction de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt)
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La DAAF (Direction de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt) vient, en effet, de publier les résultats de sa dernière enquête statistique sur les pratiques culturales en canne à sucre. Les données (recueillies en 2018) portent sur la campagne 2017. Et elles semblent montrer une évolution des comportements, en particulier dans l’utilisation des herbicides : celle-ci a diminué de près de 30 % depuis 2014, date de la précédente étude.
Hormis les raticides (classés désormais parmi les biocides), les herbicides sont les seuls produits phytosanitaires utilisés en canne à sucre. Ils sont appliqués sur 93% des 12 500 hectares. La part des surfaces non traitées reste donc très faible, même si elle est passée de 2 à 7% en trois ans.
La pression des adventices (donc les herbes indésirables, qui ralentissent la croissance de la canne) est jugée forte sur 66% des surfaces et moyenne sur 20%.
Les pratiques phytosanitaires sont mesurées par l’IFT, « l’indicateur de fréquence de traitement ». C’est un ratio entre la dose annuelle employée par l’agriculteur et la dose de référence pour chaque produit épandu. L’IFT herbicide dans la canne en Guadeloupe est passé de 2,4 en 2014 à 1,7 en 2017, soit une baisse de près de 30%. Elle est liée à une diminution à la fois du nombre de traitements et des quantités appliquées à chaque intervention.
En Martinique et à la Réunion, le niveau de traitement est près de deux fois plus élevé, avec un indice de 3,2. Pourtant, le contexte est le même : le retrait de plusieurs désherbants autorisés en canne (même si la principale molécule, l’asulame, a été retirée du marché en 2018, donc après l’enquête). L’étude indique que sur deux tiers des surfaces (contre la moitié il y a 3 ans), des pratiques sont mises en oeuvre pour réduire l’utilisation des produits phyto : le désherbage manuel (sur 55% de la sole) ou le sarclage mécanique (sur 3%). Pourtant, seule une trentaine de planteurs sur les 3 300 sont engagés dans des « mesures agroenvironnementales et climatiques », qui prévoient des aides européennes pour la réduction des herbicides ou la canne « zéro phyto ».
Aujourd’hui, une dynamique nouvelle est en marche vers une canne biologique, avec notamment le projet de conversion sur 1 500 ha, pour alimenter Gardel.
Le port des équipements de protection individuels progresse fortement, puisqu’il est respecté sur trois quarts des surfaces, contre 64% en 2014, et 50% seulement en 2011.
Hormis les raticides (classés désormais parmi les biocides), les herbicides sont les seuls produits phytosanitaires utilisés en canne à sucre. Ils sont appliqués sur 93% des 12 500 hectares. La part des surfaces non traitées reste donc très faible, même si elle est passée de 2 à 7% en trois ans.
La pression des adventices (donc les herbes indésirables, qui ralentissent la croissance de la canne) est jugée forte sur 66% des surfaces et moyenne sur 20%.
Les pratiques phytosanitaires sont mesurées par l’IFT, « l’indicateur de fréquence de traitement ». C’est un ratio entre la dose annuelle employée par l’agriculteur et la dose de référence pour chaque produit épandu. L’IFT herbicide dans la canne en Guadeloupe est passé de 2,4 en 2014 à 1,7 en 2017, soit une baisse de près de 30%. Elle est liée à une diminution à la fois du nombre de traitements et des quantités appliquées à chaque intervention.
En Martinique et à la Réunion, le niveau de traitement est près de deux fois plus élevé, avec un indice de 3,2. Pourtant, le contexte est le même : le retrait de plusieurs désherbants autorisés en canne (même si la principale molécule, l’asulame, a été retirée du marché en 2018, donc après l’enquête). L’étude indique que sur deux tiers des surfaces (contre la moitié il y a 3 ans), des pratiques sont mises en oeuvre pour réduire l’utilisation des produits phyto : le désherbage manuel (sur 55% de la sole) ou le sarclage mécanique (sur 3%). Pourtant, seule une trentaine de planteurs sur les 3 300 sont engagés dans des « mesures agroenvironnementales et climatiques », qui prévoient des aides européennes pour la réduction des herbicides ou la canne « zéro phyto ».
Aujourd’hui, une dynamique nouvelle est en marche vers une canne biologique, avec notamment le projet de conversion sur 1 500 ha, pour alimenter Gardel.
Equipements de protection
Sur 75 % des surfaces, les traitements sont réalisés en interne à l’exploitation (contre 90% en 2014). Les planteurs font donc de plus en plus appel à des prestataires. Lorsque les interventions sont assurées en interne, l’exploitant applique lui-même les produits dans la moitié des cas ; et le pulvérisateur portatif à dos est le plus utilisé (à 60%).Le port des équipements de protection individuels progresse fortement, puisqu’il est respecté sur trois quarts des surfaces, contre 64% en 2014, et 50% seulement en 2011.