Nord Grande-Terre : de l’huile de vidange pour entraver des établissements scolaires

Jet d'huile de vidange : les écoles sont régulièrement prises pour cible dans l'archipel (illustration).
A plusieurs reprises, depuis le début de la semaine, de l’huile de vidange a été déversée devant deux collèges et un lycée du Nord Grande-Terre. La rectrice déplore et condamne de tels actes, qui nuisent à la santé des usagers des établissements et à l’environnement.

C’est dans le secteur de l’éducation que la grogne sociale actuelle est la plus prégnante. Nombreux ont été les personnels de l’académie à suivre la grève nationale contre la réforme des retraites, mais aussi à relayer les revendications sociétales locales, concernant notamment les problèmes d’accès à l’eau et la pollution au Chlordécone.

Dans ce contexte, les jours de mobilisation, plusieurs établissements scolaires du premier et du second degrés ont été entravés.

Mais qui a utilisé des produits nocifs, dans le cadre de ces blocages ?
Dans un communiqué, le rectorat dénonce des jets d’huiles de vidange usagées, dans des collèges et lycées de l’archipel ; de telles souillures ont été constatées à plusieurs reprises, depuis le début de semaine, au collège "Florette Morand" et au lycée "Gerty Archimède" de Morne-à-l’Eau, ainsi qu’au collège "Maximilien Vrécord" de Petit-Canal.
Les élèves ont pu cependant être accueillis, les agents ayant réussi à nettoyer les lieux à temps, "dans certains cas".

Pour l’administration, ces actes de vandalisme, avec usage de déchets dangereux, sont synonymes d’une "volonté délibérée à la santé des enfants et des personnels et de détruire l’environnement". Un rappel est fait, dans la communication du rectorat, des impacts possibles de ces huiles usagées : elles contaminent l’eau potable, détruisent les ressources alimentaires et les habitats naturels, ont des effets cancérigène, génotoxique et fœtotoxique, impactent les systèmes immunologique et reproducteur et causent des dommages aux reins, au foie, au cœur, aux poumons et au système nerveux, est-il détaillé.

Autre rappel : le rejet dans l’environnement de ces polluants est passible de 1500 euros d’amende pour un particulier, voire 3000 euros en cas de récidive, ainsi que de dommages et intérêts en réparation du préjudice subi.

La rectrice en appelle à la responsabilité collective :

Respectons nos enfants, notre école et notre environnement et montrons l’exemple à nos jeunes pour leur permettre de réussir et pour faire réussir le territoire.

Christine Gangloff-Ziegler, rectrice de la région académique de la Guadeloupe