Papiers d’Identité # Le soukounyan de Fer

Cette semaine, "Papiers d'Identité" se propose de feuilleter l’histoire réelle des patriotes guadeloupéens, telle qu'elle est raconté par l'un d'entre eux, Luc Reinette, dans "Le soukounyan de fer"
En écrivant ‘’Le soukounyan de fer’’, Luc Reinette fait œuvre d’histoire. Le militant indépendantiste guadeloupéen livre dans cet ouvrage, l’histoire épique, de patriotes guadeloupéens qui ont tout tenté  pour provoquer un réveil dans la conscience populaire, quant à l’avenir et la dignité du peuple guadeloupéen.
LA PRÉFECTURE DE GUADELOUPE, EN 1983, SUITE À L'EXPLOSION D'UNE BOMBE AYANT FAIT 20 BLESSÉS
Ce livre raconte une épopée vécue par des hommes et des femmes qui se sont battus pour la liberté et la dignité d’un peuple.
Le livre paru aux Editions Nestor revient sur le périple de trois hommes et une femme partis vers l’Amérique du Sud, emmené par un pilote du nom de Georges Maréchaux. Ensemble, ils ont mis leur vie en danger au nom d’une cause bien plus grande qu’eux.

Christelle Martial Guadeloupe La 1ère

 

Le résumé par l'auteur ...


Le soukounyan de fer
Luc REINETTE

Trois patriotes guadeloupéens qui avaient pour noms Henri BERNARD, Henri AMEDIEN et Luc REINETTE, tous membres du Conseil National de la Résistance Guadeloupéenne (C.N.R.G.) sont partis en avion vers l’Amérique du Sud pour installer au Guyana les bases d’un Gouvernement guadeloupéen provisoire.
Ce livre se veut être un hommage à Georges MARECHAUX, pilote de cet avion, qui va accomplir un véritable exploit en effectuant sur trois jours un périple aérien, étonnant, entre la Caraïbe et l’Amérique du Sud.
A tous les combattants de la liberté qui ont contribué à notre Histoire contemporaine (1980-1989) trop longtemps occultée, d’un côté par les colonialistes français, ce qui est dans l’ordre de choses ; de l’autre, par certains patriotes guadeloupéens pour des raisons expliquées sans passion mais avec toute l’objectivité possible. Longtemps des évènements qui auraient pu porter un grave préjudice à la cause nationale ont été tenus secrets ou révélés qu’à des intimes.
Mais 34 ans après les faits et surtout après des écrits n’émanant pas de nous, il était important que la vérité soit connue pour avancer sans des non-dits qui faussent les relations entre organisations ou entre individus sensés se battre pour le même idéal. Le contexte des années 80, évoqué dans ce livre, mérite d’être connu, mais reste à écrire, sans doute avec des compagnons de combat. Il convient de saluer ici tous les combattants du GLA et de l’ARC qui étaient âgés d’environ 30 ans, il y a 30 ans, et qui ont rallumé le flambeau de la Résistance de 1802 et ont tout fait pour laver l’offense faite à notre peuple en 1967 par les képis rouges français.
Hommage doit être également rendu aux centaines de guadeloupéens qui ont apporté au cours de la décennie 1980-1989 leur soutien ou leur solidarité multiforme aux patriotes engagés dans une lutte sans merci contre le colonialisme français en Guadeloupe, mais aussi à Michèle FABRE, jeune enseignante française aux convictions anticolonialistes affirmées qui avait hébergé des résistants guadeloupéens. Elle était également du voyage puisque recherchée par les policiers français. Puisse cet ouvrage nécessaire à la compréhension des réalités d’aujourd’hui être un élément de transmission entre générations et un encouragement à toujours plus d’audace dans l’affirmation de notre identité de guadeloupéens et de notre droit inaliénable à la souveraineté nationale.


 ’Papiers d’Identité’’ est à suivre chaque vendredi dans notre journal de 7h, en rediffusion le samedi après le flash de 18h et le dimanche, en version enrichie sur notre application Guadeloupe La 1ère