"Pas moins de 5 affaires criminelles résolues en 8 jours !" se félicitent les gendarmes de Guadeloupe

Militaires en mission (illustration)
Coups de feu, coups de couteau, coups de ciseaux... les faits divers violents se banalisent, en Guadeloupe. Dans ce contexte, les forces de sécurité doivent œuvrer suivant un rythme soutenu. Exemple, la semaine dernière, d’un dimanche à l’autre, les gendarmes de Guadeloupe ont élucidé cinq affaires criminelles et s’en réjouissent.

Voilà un bilan qui témoigne de la mobilisation et de l’efficacité des forces de gendarmerie de Guadeloupe, mais aussi, et cela est bien moins positif, de l’ampleur de la criminalité qui sévit dans l’archipel : les militaires ont mené à leur terme cinq enquêtes criminelles en huit jours ; ils se félicitent d’un tel résultat, sur les réseaux sociaux.
En effet, leurs investigations ont porté leurs fruits, suite à des faits de violences perpétrés entre le 21 et le 28 janvier 2024, avec usage d’armes.

Souvenez-vous : vers 13h15 le dimanche 21 janvier, un homme de 24 ans a été abattu par arme à feu à La Boucan (Sainte-Rose), suite à une altercation. Deux suspects ont rapidement été identifiés ; l’un a été appréhendé le jour même et l’autre le lendemain matin. Ce dernier, mis en examen, est désormais en détention provisoire.

Le mardi 23 janvier, en fin d'après-midi, à Saint-François, un individu a fait usage d'une arme à feu en direction d'un couple qui promenait son bébé de 5 mois. Il n’y a heureusement pas eu de blessé. Identifié et localisé, l'auteur présumé a été interpellé trois jours plus tard, à Lamentin, par l'antenne du groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN). Jugé le 29 janvier en comparution immédiate, cet homme a été condamné à 2 ans d'emprisonnement et "direction le centre pénitentiaire de Baie-Mahault !", se réjouit la gendarmerie.

Jeudi 25 janvier, la commune de Baillif a été le théâtre d’une tentative d'homicide par arme blanche, sur fond de violences conjugales. Une femme, suspectée d’avoir assené des coups de ciseaux au visage d’un homme, a été immédiatement interpellée. Depuis sa garde à vue, elle fait l'objet d'un contrôle judiciaire et a été convoquée pour être jugée prochainement.

Dans la nuit du jeudi 25 au vendredi 26 janvier, un homme est victime de tirs par arme à feu à Petit-Bourg ; l’auteure présumée est une femme qu’il héberge. Moins de trois jours plus tard, celle-ci a été retrouvée et interpellée.

Enfin, le dimanche 28 janvier, un propriétaire a tiré à plusieurs reprises avec une arme à feu sur un individu en train de voler des fruits dans un arbre, à Capesterre-Belle-Eau. La victime a été blessée à la jambe. Cette affaire s’est soldée par une comparution immédiate et, en termes de condamnation, de deux ans d'emprisonnement, dont un avec sursis.

Au regard de ces faits divers, force est de constater que les personnes n’hésitent plus à dégainer des armes, parfois pour des futilités. Et, même si les forces de l’ordre et la justice font leur œuvre, le nombre de morts, de blessés et de personnes incarcérées va crescendo.